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Togo
« Pas d'ingérence » de la France
Publié dans El Watan le 30 - 04 - 2005

Il n'y aura pas d'ingérence de la France dans les affaires du Togo », a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères français.
Dans un entretien avec France 2 (« Les 4 vérités »), Michel Barnier a déclaré que « la ligne de la France est très claire dans ce scrutin, ni pendant, ni avant, ni après et pour l'avenir il n'y aura d'ingérence française. Il n'y aura pas d'ingérence de la France dans les affaires du Togo. L'avenir du Togo est entre les mains des Togolais et naturellement si les Togolais le souhaitent, les pays africains tout autour, l'Union africaine doit accompagner le développement de ce pays et l'Union européenne, dont nous faisons partie, sera présente comme un partenaire, mais il n'y aura pas d'ingérence. » La France a été accusée par les opposants togolais de cautionner la victoire contestée de Faure Gnassingbè à la présidentielle du 24 avril et de soutenir le fils du général Gnassingbé Eyadema, avec lequel Paris a entretenu des relations étroites pendant ses 38 ans de pouvoir. Des affrontements ont éclaté à la suite de l'annonce de la victoire de Faure Gnassingbé avec 60,22% des suffrages. Peu après, le candidat de l'opposition, Emmanuel Akitani Bob (38,19%), s'est autoproclamé président. Des milliers de personnes ont fui vers les pays voisins (3000 au seul Bénin). Le pays est au bord de l'embrasement. Le commissaire européen à l'Aide humanitaire et au Développement, Louis Michel, s'est dit jeudi « fortement préoccupé par les violences et les exactions commises à l'encontre de civils » en appelant « toutes les parties à rester dans la voie politique ». La communauté internationale, à l'exception du Nigeria, n'a pas reconnu l'élection contestée de Faure Eyadéma. Seule la Cedeao et Paris ont considéré que « malgré les incidents, il y avait eu un déroulement globalement satisfaisant » du scrutin. Les opposants togolais dénoncent pour leur part des « fraudes massives ». Michel Barnier a rappelé sur France 2 : « Dans le scrutin qui vient d'avoir lieu, j'avais observé simplement, comme le secrétaire général des Nations unies l'avait fait dimanche, comme la Cedeao - les Africains eux-mêmes l'avaient fait - que malgré les incidents, il y avait eu un déroulement globalement satisfaisant ; je ne me suis jamais prononcé sur le résultat de ce scrutin. »
La théorie des dominos ?
La presse parisienne fait le parallèle entre la présente situation au Togo et celle de la Côte d'Ivoire et analyse la politique africaine de la France. « Hier, la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, le Togo. Et demain, à la mort du président Omar Bongo, 70 ans et 43 années de pouvoir, vraisemblablement le Gabon... En Côte d'Ivoire et au Togo, des images identiques... Et, à chaque fois, un décalage observé entre la réalité du terrain et le discours tenu à Paris », écrit le Figaro (édition du 28 avril). L'éditorialiste du Figaro ajoute : « ...En qualifiant de « succès » un scrutin togolais à la légitimité douteuse, le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, a paru nourrir la crise et semblé contribuer à exacerber un ressentiment antifrançais déjà présent, de longue date, à Lomé. » Qu'il s'agisse de la Côte d'Ivoire ou du Togo, le constat est flagrant : coupée de ses traditionnels piliers d'influence (Houphouët-Boigny à Abidjan, Mobutu à Kinshasa, Eyadéma à Lomé...), l'ancienne puissance tutélaire est comme privée de boussole sur l'Afrique. Ce n'est pas faute d'avoir été avertie sur les évolutions enclenchées au début des années 1990. Ce n'est pas faute d'avoir déjà commis de tragiques erreurs, comme en 1994, au Rwanda. Il faudra attendre plus de dix ans avant qu'il soit possible - pour reprendre les mots de l'ambassadeur de France à Kigali - de « parler d'une véritable maturation des esprits » en France Libération relève pour sa part (édition de jeudi 28 avril) qu'« après le Congo-Brazzaville en 1997 et la Côte-d'Ivoire ces deux dernières années, ce pays (le Togo) risque d'être un nouveau "tombeau" de la présence française en Afrique. L'ancien précarré n'en finit pas de rétrécir comme peau de chagrin. Le problème de la France en Afrique, c'est que, quoi qu'elle fasse, elle est désormais soupçonnée du pire. » Le Monde (édition datée du 28 avril) estime que « ce qui vaut pour le Togo est vrai pour la Côte d'Ivoire. Depuis près de trois années, Paris s'est beaucoup engagé pour ramener la paix dans ce pays plongé dans une guerre civile. Le résultat a été décevant. Or le président sud-africain, Thabo Mbeki, est en train de réussir là où Paris a échoué. II a obtenu de son homologue ivoirien, Laurent Gbagbo, l'engagement que l'élection présidentielle d'octobre soit ouverte à tous les candidats. C'était la clé de la crise. Le succès de Thabo Mbeki est une leçon pour Paris et une heureuse nouvelle pour tous. »


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