Jeudi, vers 10 h, le centre-ville de Maghnia a vécu un événement digne des films d'espionnage. En effet, agissant sur information, une équipe d'agents de sécurité de la Sûreté de daïra, à bord de véhicules, ont atterri sur le boulevard du 1er Novembre bondé de gens attablés sur les terrasses des cafés. Agissant prudemment, les policiers ont sommé deux barbus de se lever et de s'approcher. L'un deux, subitement, s'est levé pour prendre la fuite. Une course-poursuite pédestre s'est enclenchée. Un citoyen a tenté vainement d'obstruer la route au terroriste qui a sorti un pistolet automatique. Courageusement, le policier n'a pas lâché prise en tirant cinq coups de sommation avant de le neutraliser. Alors qu'on croyait l'opération achevée, un autre terroriste embusqué dans un coin de rue en contrebas de la poste s'est mis à courir. Il n'a pas fallu beaucoup de temps aux policiers pour le mettre hors d'état de nuire en l'arrêtant sans qu'ils aient fait usage de leurs armes. Dans cette mission délicate, mais menée d'une manière professionnelle, les agents de sécurité ont récupéré une arme à feu. Selon les premières bribes d'information, ce groupuscule, dont deux éléments ont connu les maquis de Djebel Asfour dans les années 1990, étaient en train de restructurer un groupe dont on ignore les objectifs. Comme on ignore la présence de ces trois terroristes à Maghnia, en ce sens que cette ville frontalière, sûre pendant la décennie rouge, n'avait pas vraiment connu d'opérations terroristes notables.
