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La guerre en Irak
Une dangereuse banalisation
Publié dans El Watan le 15 - 05 - 2005

Avec deux océans et deux alliés, les frontières des Etats-Unis sont bien gardées. L'Amérique en tout cas ne cesse-t-on de relever, même du temps désormais révolu de la guerre froide, a toujours été loin des champs de bataille.
Et aujourd'hui-même, sa guerre en Irak tend à être oubliée, du moins perdue de vue, tant elle dure dans le temps, et malgré les pertes que subit l'armée américaine. On est loin de l'échéancier établi en 2003 par la haute hiérarchie militaire américaine qui a tablé sur un délai court, et le président Bush s'est retrouvé à proclamer, dès le 1er mai 2003, la fin de la guerre. La réalité a démenti toutes les prévisions, mais l'Irak ne constitue plus une question d'actualité. La recrudescence de la violence a coûté la vie à environ 400 Irakiens depuis le début du mois, sans pour autant provoquer de remous à Washington, où l'Irak ne domine plus les débats politiques. Malgré des attentats, des attaques et des assassinats quotidiens, qui ont aussi tué 21 soldats américains en une semaine, les images de la guerre ne s'imposent plus sur les écrans de télévision, la principale source d'information pour de nombreux Américains. Serions-nous en présence de ce que les spécialistes de la communication appellent le mensonge par omission ? Il est bien difficile d'y répondre, comme il est bien délicat de croire que le sujet n'intéresse que ceux qui sont sur le front, et leurs familles restées au pays. Les préoccupations nationales ont pris le dessus, contrairement aux semaines ayant précédé l'élection présidentielle américaine du 2 novembre ou le scrutin irakien du 30 janvier. Cette banalisation est dénoncée par les opposants de la politique du président américain George W. Bush. « Ce qui me surprend et me frustre est qu'à cause des élections (américaines), les faits n'importent plus guère », commente Judd Legum, du Center for American Progress. « Le président Bush a affirmé que l'élection avalisait sa politique en Irak et, d'une certaine façon, les médias semblent l'accepter. » A contrario, les partisans de l'Administration saluent la distance prise aux Etats-Unis face à l'actualité au jour le jour en Irak. « Le succès ne se calcule pas au nombre d'attentats terroristes », justifie James Carafano, de l'institut conservateur Heritage Foundation. « Il se jauge aux avancées de la société civile, à la croissance de l'économie et aux réformes politiques. » Ce spécialiste semble contredit par le récent rapport de l'ONU. Même sanglantes, les attaques ont aussi perdu leur capacité à choquer, comme au début de l'insurrection, les Américains, étant davantage enclins à accepter les pertes humaines d'une guerre, avance M. Carafano. Parallèlement, les journalistes se montrent moins interrogatifs. Ces derniers jours, l'Irak a été très peu évoqué au cours des points de presse des porte-parole de la Maison-Blanche et du département d'Etat, qui avaient été assaillis, des mois durant, de questions sur les hauts et bas de l'intervention américaine. M. Bush en profite pour imposer son propre ordre du jour, comme la semaine dernière où il a promu « la liberté » au cours d'une tournée dans des anciens pays communistes d'Europe de l'Est. Moins présent, le dossier irakien pèse toutefois sur le second mandat de George W. Bush en affaiblissant sa popularité. Un sondage réalisé en avril montrait ainsi que 56% des Américains désapprouvaient sa gestion du dossier. Les attentats du 11 septembre 2001 « ont changé la donne », explique Carroll Doherty, du Pew Center for People and the Press. « L'opinion pense que l'Irak est d'une certaine façon lié à la guerre contre le terrorisme et à la sécurité des Etats-Unis. » Ce qui n'a jamais été établi en fait. De hautes personnalités américaines ont réfuté cette thèse. Oubliée, ou tout simplement déclassée, l'actualité irakienne est toujours faite de sang et de mort. Cinq Irakiens ont été tués hier dans des attentats à Baghdad et Mossoul distantes de 370 km, au lendemain de la reconduction de l'état d'urgence en vigueur en Irak depuis novembre. Ces nouveaux attentats surviennent alors que le nouveau gouvernement a annoncé vendredi que l'état d'urgence en vigueur depuis le 7 novembre était prolongé de 30 jours dans le pays, à l'exception des trois provinces kurdes du nord. Sa prolongation a été annoncée depuis la prestation de serment du gouvernement d'Ibrahim Al Jaâfari, le 3 mai, plus de 400 personnes, civils et militaires irakiens ou soldats américains, ont péri dans la violence qui aggrave davantage les conditions de vie des Irakiens déjà jugées alarmantes par un rapport de l'ONU. Et nul à vrai dire ne prévoit la fin de cette descente aux enfers.

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