L'Association nationale des familles des disparus (ANFD), présidée par Leïla Iril, a dénoncé énergiquement, dans un communiqué transmis à notre rédaction, la fermeture de toutes les issues menant à l'Assemblée populaire nationale (APN) aux manifestants venus prendre part au rassemblement prévu hier devant cette institution législative chargée du contrôle de l'action de l'Exécutif. L'ANFD s'est d'ailleurs étonnée devant les renforts des services de sécurité et de la police antiémeute dépêchés sur les lieux et auxquels s'est heurtée cette « manifestation pacifique » qui, selon les termes du communiqué, « vient pour rappeler, encore une fois, l'absence de volonté politique de faire la lumière sur le sort de milliers d'Algériens ». Cette association a réitéré la position des familles des disparus selon laquelle aucune « mesure amnistiante ne peut se faire contre le droit des victimes à connaître la vérité et à demander que la justice condamne les auteurs des disparitions de leurs proches ». Ainsi, l'ANFD s'est déclarée convaincue que « la seule réconciliation, la vraie, consiste à réunir courage et volonté politiques pour affronter nos problèmes et asseoir un avenir apaisé, ce qui doit passer par la vérité et la justice, seuls garants de la paix ».