« Mon épouse et ma famille viennent d'être sauvagement agressées au domicile familial par un groupe de personnes dont deux femmes », indique, effondré, Mohamed Cheïkh, président de l'APC de Maghnia. Selon l'élu, hier aux environs de 16h30, un groupe de personnes du hameau de Ouled Maïder, sis à 5 km de la ville, s'est présenté à son domicile pour agresser son épouse et sa fille. « Mon épouse, qui est toujours sous le choc, a eu 15 jours d'incapacité de travail et ma fille 6 jours. En plus, cette dernière a été délestée de ses bijoux », précise-t-il, tremblant. Le maire qui a déposé plainte affirme en outre que, dans la journée, il a été victime d'une agression au siège de l'APC. « J'ai perdu mes lunettes dans cette agression survenue en plein jour et dans l'enceinte même de la mairie », affirme-t-il. Cette série d'agressions est survenue après qu'une commission de l'APC eut procédé à la démolition d'une construction illicite. « Non seulement l'opération de démolition est la mission d'une commission et donc pas une décision du P/APC, mais en plus, cette commission ne fait qu'appliquer la loi. » Cette affaire qui alimente la chronique dans la ville, suscite la colère au sein de la population qui ne comprend pas que certaines sphères prennent avec légèreté ce triste évènement. Hier, livré à lui-même, le P/APC a eu du mal à trouver un soutien auprès des responsables locaux qui, pour une raison ou une autre, avaient fermé leurs bureaux et leurs téléphones. Il a fallu l'intervention de la wilaya pour que le chef de daïra appelle le maire. Il était près de 20h.
