Du 14 au 19 août 2004, 116 fonctionnaires du ministère de la Justice, entre officiers et chefs de détention, en poste dans les maisons d'arrêt ou de rééducation de l'est du pays, ont été appelés à subir une formation de recyclage. Organisée à l'Ecole paramédicale de Annaba, cette formation, la première du genre au niveau national, est une démarche qui répond aux dispositions portant réforme des structures de la justice, notamment celles pénitentiaires. Depuis hier, 116 d'entre eux sont à l'écoute des directives, conseils, explications et autres, à même de leur permettre de mieux maîtriser leurs fonctions. Ils précèdent de quelques jours leurs homologues du Centre et de l'Ouest appelés à être regroupés à Alger et à Oran. Les animateurs de cette formation semblent avoir brassé large dans la recherche du maximum d'éléments d'informations à communiquer à leurs ouailles. Pour ce faire, ils ont sollicité l'apport des meilleurs spécialistes pour, au travers de plusieurs communications et expériences, aborder les questions de la sécurité des maisons d'arrêt et les approches dans la gestion des crises qui peuvent surgir. Autres thèmes également à débattre, les méthodes de communication et de comportement à adopter vis-à-vis des détenus ainsi que la gestion des différents problèmes de relation humaine. Quelle est la mission des officiers de détention et leur relation avec le président du centre et pavillon ? Quel comportement à appliquer ou à adopter face à des détenus toxicomanes ou consommateurs de somnifères ? « Ce stage entre dans le cadre de l'application des réformes pénitentiaires préconisées par le ministre de la Justice et garde des Sceaux. Son but est, outre l'unification de la politique de gestion des établissements carcéraux, de consolider davantage les connaissances de tout un chacun parmi les officiers et chefs de détention animateurs des maisons ou centres d'arrêt à travers l'ensemble des régions du pays », a indiqué le procureur général près la cour de Annaba qui a présidé à l'inauguration de ce cycle de formation spécifique. Etait également présent le directeur de l'Ecole nationale des officiers de détention de Sour El Ghozlane qui a précisé : « Cette formation devrait permettre d'améliorer les capacités de gestion des établissements carcéraux. L'échange des expériences permet également la création d'autres méthodes de formation et d'insertion de la population carcérale. »
