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Hydrocarbures
La valse des dossiers
Publié dans El Watan le 03 - 10 - 2005

Trois mois jour pour jours après la mise à l'écart de 24 cadres supérieurs sur décision de M. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, le dossier de Sonatrach s'anime de nouveau.
C'est la conséquence d'événements intérieurs et extérieurs : mise en place à Skikda d'un comité d'élaboration d'un projet de décret d'application de la loi sur les hydrocarbures, création des deux agences, celle ayant autorité de régulation et ALNAFT, la menace des 24 cadres supérieurs sanctionnés de révéler d'autres dessous de l'affaire des fournisseurs étrangers de garnitures mécaniques, la transmission à la structure spécialisée de l'ONU du dossier relatif au gisement pétrolier acquis en Irak par Sonatrach en partenariat avec un groupe indien. Un gisement gelé au lendemain de la deuxième guerre du Golfe avec l'invasion du Koweït par l'armée irakienne. Il y a enfin cette affaire de dispositions contractuelles portant passage des gazoducs algériens en territoires tunisien et marocain. Décidément, la valse des cartons et des dossiers continue au ministère de l'Energie où Chakib Khelil n'en finit pas d'aligner les décisions. Une de ces décisions porte sur la mise en place d'un comité chargé d'élaborer le décret d'application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. C'est à Skikda que ce comité composé d'experts, juristes et cadres supérieurs de Sonatrach s'est réuni.
Réorganisation
Durant plusieurs jours, tous ont planché sur l'arsenal juridique de mesures à mettre en place pour la préservation des intérêts algériens. Les membres de ce comité ont butté sur un grand nombre de problèmes de droit, techniques et administratifs. « Une chose est certaine, le décret d'application qu'on nous a demandé d'élaborer ne sera pas prêt à l'échéance des 90 jours à partir de la date (juillet 2005) de la publication de la loi sur les hydrocarbures. La moindre erreur dans la gestion de nos hydrocarbures au regard de la nouvelle loi nous coûtera cher. Cette loi nous ramène à la gestion de nos hydrocarbures d'avant la nationalisation de 1971 », a affirmé un des experts de Sonatrach participant à cette réunion. Il a parallèlement indiqué que la réorganisation du secteur des hydrocarbures sur la base des dispositions de la nouvelle loi marque un tournant décisif dans l'histoire de la gestion des hydrocarbures algériens. Le même expert a ajouté : « Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, joue gros dans ce dossier. Il lui rappelle certainement la période où, en poste à la Banque mondiale, il a eu à gérer le dossier argentin que beaucoup ont qualifié de syndrome argentin. » L'approche de l'échéance fixée pour la mise en route de la nouvelle loi algérienne des hydrocarbures pèse sur la politique nationale du pays et imprègne le quotidien des Algériens. Que n'eût-on pas dit sur l'élaboration de ce décret si experts et cadres, interrogés au hasard d'une rencontre à Skikda, ne sont pas allés jusqu'à faire quelques révélations. Ils ont affirmé que les préparatifs de la réunion de Skikda ont créé un choc dans les états-majors du groupe pétrolier algérien. Il y a les propos véritablement extrémistes de nombreux cadres supérieurs dont ceux récemment écartés et ceux des syndicalistes de Sonatrach. Réunis le 27 juillet 2005 à Arzew, ceux-ci ont lancé un appel à tous les travailleurs pour « se préparer à défendre vaillamment leur outil de production et leurs acquis sociaux ».
Nouvelles dispositions
Les syndicalistes dénonçaient également « l'OPA lancée sur Sonatrach, le transfert d'une catégorie de ses travailleurs vers des structures hors entreprises, le limogeage sur injonction de la tutelle de plusieurs directeurs d'unités sensibles ». A l'écoute des grandes lignes des affaires que plusieurs des 24 cadres écartés par M. Chakib Khelil comptent révéler à l'opinion publique, ce dossier est un véritable brûlot. L'on parle beaucoup de fournisseurs privilégiés, d'intermédiaires et du marché noir du pétrole et du gaz de Rotterdam. « A côté des preuves que nous détenons sur les anomalies et dérives dans la gestion de Sonatrach, le réseau de renseignements économiques mis en place dans toutes les structures de Sonatrach et Asmidal par John Crane, le patron de Deville Lès à Rouen, la filiale du groupe Smiths, est une goutte dans l'océan. » Dans ce dossier, il est fait mention de commissions versées à des décideurs algériens sur des comptes bancaires à l'étranger pour avoir facilité l'obtention de différents marchés. L'on y souligne aussi la gestion, au gré des humeurs, des représentations de Sonatrach à l'étranger, les dessous des négociations à la fin des années 1980 avec les Irakiens portant sur l'acquisition par l'Algérie d'un gisement de pétrole dans la région de El Medjenoun, à la frontière irako-iranienne. Les mêmes cadres mentionnent aussi le dossier du gisement pétrolier acquis au nord de l'Irak par Sonatrach en partenariat avec les Indiens au début des années 1990. C'est ce dernier dossier que les responsables du ministère de l'Energie et des Mines viennent de soumettre à la structure compétente de l'Organisation des Nations unies. Durant la réunion de Skikda, l'on a planché sur les dispositions juridiques de gestion de l'agence de régulation des hydrocarbures ainsi que celle de l'autorité de régulation et de cession des permis d'exploration et de développement du pétrole et signature des contrats pétroliers (ALNAFT). L'originalité des nouvelles dispositions par rapport à l'ancienne loi réside dans le fait qu'elles englobent des domaines qui étaient restés à l'écart, notamment la production, l'exploration, l'exploitation et la commercialisation. L'autre défi auquel sera confronté le nouveau système de gestion des hydrocarbures nationaux porte sur la réalisation incessamment de deux nouveaux gazoducs. L'un est prévu pour partir de Aïn Sefra (Algérie) vers l'Italie via la Sardaigne et l'autre vers l'Espagne. Ces deux réalisations sont devenues incontournables. Elles se justifient par la commercialisation des excédents du quota des hydrocarbures algériens versés aux Marocains et Tunisiens. Ces derniers n'ont pas cessé d'enfreindre l'interdiction de vente de ces hydrocarbures contenue dans les dispositions de l'accord. Le quota représente la contrepartie à verser par l'Algérie pour le passage à travers ces deux pays voisins de ses gazoducs à destination de l'Europe, notamment le Trans Tunisian Pipeline Company (TTPC).


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