La Journée mondiale de l'alimentation (JMA) est célébrée le 16 octobre de chaque année, pour marquer la fondation en 1945 de l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le but de cette journée mondiale est d'attirer l'attention sur le sort des victimes de la malnutrition, dont le nombre ne cesse d'augmenter, et d'encourager les populations du monde entier à lutter contre la faim qui continue à faire des millions de morts, malgré le considérable surplus de la production alimentaire que l'on préfère détruire pour ne pas inquiéter le marché. Chaque année, plus de 150 pays participent à cet événement, et rien qu'aux Etats-Unis, 450 organismes privés ou communautaires, œuvrent tant au niveau national que local, et qui plus est, soutiennent financièrement cette journée mondiale. Observée pour la première fois en 1981, la JMA met chaque année en relief un thème particulier sur lequel seront centrées les activités. Pour l'Algérie, le slogan de cette année a trait à l'essor de « L'agriculture pour un meilleur dialogue des cultures », a indiqué à El Watan, M. Ben Bourennène, le DSA de la wilaya de Biskra, qui a ajouté que la Chambre de l'agriculture et des associations féminines, en collaboration avec ses services, commémorent conjointement cette année, à l'Institut des technologies de l'agriculture saharienne (Itedas), la journée de la femme rurale et celle de l'alimentation. En plus, des interventions au niveau des établissements scolaires, les exposés et le documentaire tourné dans le Djurdjura et que l'assistance a visionné attestent que la femme rurale en générale - trime en Kabylie, dans la région de Jijel ou dans les Ziban - est souvent exploitée par le milieu familial qui ne lui laisse aucun répit, en plus des dures tâches agricoles, elle soigne ses bêtes et s'occupe de son ménage. Mme Haouaria « fellaha et fière de l'être », que nous avons rencontrée en marge de cette manifestation, est peut-être l'exception qui confirme la règle, ou la figure emblématique de la nouvelle génération de femme « exploitant agricole » qui s'est délivrée de toutes les sujétions : « J'exploite avec quelques ouvriers agricoles un domaine de 14 ha situé à El Houraïa dans la commue de Sidi Okba ; j'y ai planté plusieurs centaines de palmiers qui sont entrés en production ces dernières années. Dans mes 18 serres sous plastique, je produis des tomates, des piments des poivrons et autres petits-pois primeurs ; j'ai aussi un troupeau de moutons et je compte incessamment produire aussi du lait de vache et tout ça sans l'aide financière ou technique de qui que ce soit », précise sans fanfaronnade aucune, cette femme. Interrogé, le représentant de la BADR confirme, et précise que le nombre de femmes paysannes n'excède pas actuellement les 2% de la masse des fellahs, et lorsqu'elles font appel à la banque pour financer leurs projets, on découvre qu'elles ne sont en réalité que des prête-noms à des catégories socioprofessionnelles masculines, n'ayant pas droit à ces subventions.