A chaque Ramadhan, le Croissant-Rouge algérien (CRA) met en branle l'élan de solidarité, et les restaurants de la Rahma s'ouvrent pour accueillir les gens démunis. D'habitude, le CRA tient à couvrir les douze communes de la wilaya, mais cette année, le nombre de restaurants mis à la disposition des jeûneurs nécessiteux a nettement diminué par rapport aux années précédentes, où l'on est allé jusqu'à l'aménagement de 20 établissements dans la wilaya. Pour cette année, 4 restos seulement ont été ouverts par le Croissant-Rouge, à savoir le foyer habituel de la grande poste à Constantine, un restaurant cédé par un privé à Aïn Abid, et au niveau de deux écoles, Saouli Chérif et Boukhache Amar, respectivement situées dans les communes de Aïn Smara et Hamma Bouziane. S'agit-il d'un manque de moyens ? Loin de là, répond Abdelhamid Youcef-Ali, président du comité de wilaya, précisant que les subventions et les dons attribués au CRA par certaines APC, des particuliers et des entreprises leur permettent d'ouvrir au-delà de 90 restaurants. «Le problème qui se pose est purement lié à l'hygiène. Raison pour laquelle, il a été décidé de supprimer les repas emportés à cause des risques encourus comme les toxi-infections alimentaires», expliquera notre interlocuteur, avant de soutenir: «tout le monde doit manger à table et on ne veut pas que le CRA soit mis en cause en quoi que ce soit, car cela touche à sa réputation». L'on saura que près de 600 repas sont servis chaque jour et entre 90 et 100 volontaires, presque tous des secouristes du Croissant-Rouge, activent dans ces restaurants dans une ambiance conviviale. Pour rappel, des mesures ont été prises à compter de cette année par le ministère de la Solidarité. Des critères rigoureux ont été imposés à tous les particuliers désireux d'ouvrir des restaurants pour servir le f'tour aux démunis, dans des conditions d'hygiène requises. Seul le wali peut délivrer une autorisation d'ouverture après avoir reçu le rapport d'une commission multidisciplinaire qui aura à inspecter les lieux.
