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Des spécialistes des médias s'expriment
« L'ouverture de l'audiovisuel est incontournable »
Publié dans El Watan le 31 - 10 - 2005

Une chaîne de télévision unique dans un grand pays ne peut nullement satisfaire ni contenter tous les segments de la société. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui, l'ouverture des médias au secteur privé est un fait inévitable et incontournable.
L'Algérie est appelée, elle est même obligée de s'aligner sur les autres pays », a souligné Youcef Aggoune, chercheur et universitaire. Celui-ci n'arrive pas à expliquer pourquoi les autorités retardent systématiquement l'échéance de l'ouverture de l'audiovisuel au privé alors que cette démarche, tôt ou tard, aura lieu, car cela entre dans le cadre des accords signés avec l'Union européenne (UE) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et il est inadmissible de constater que nos pays voisins, à savoir le Maroc et la Tunisie, ont ouvert le champ médiatique et l'Algérie est à la traîne... Notre interlocuteur a rappelé qu'en 1975, le gouvernement algérien avait annoncé l'ouverture d'une deuxième chaîne, celle-ci n'a pu être créée que durant les années 1990. A la fin des années 1990, les autorités, pour calmer les esprits des populations de certaines régions du pays, ont annoncé en grande pompe la création d'une chaîne en tamazight. Malheureusement, et jusqu'à l'heure actuelle, cette chaîne n'a pas encore vu le jour. M. Aggoun est persuadé qu'il s'agit là d'un effet d'annonce, mais ignore si celui-ci répond à une préoccupation ou à une stratégie personnelle. « Hamraoui Habib Chawki, directeur de l'ENTV, est libre de développer les chaînes qu'il veut, il a le droit de monter un groupe audiovisuel à l'image de la France pour la mise en place d'une chaîne généraliste et de chaînes thématiques, et dans ce cas le dernier mot reviendra au public. Toutefois, je suppose que HHC ne s'est prononcé sur la création des cinq chaînes qu'après avoir obtenu l'aval des pouvoirs publics », a expliqué M. Aggoune. Ce dernier a indiqué que l'Etat en créant les trois chaînes n'a pas cherché la diversification, mais a plutôt ciblé les populations se trouvant en Algérie, en Europe et au Moyen-Orient. Néanmoins, la question qui se pose est de savoir si HHC a les moyens financiers nécessaires pour l'alimentation des chaînes en question. Pour sa part, Abdou B., ex-directeur de l'ENTV, a invité l'ensemble des concernés à faire la distinction entre une chaîne et un programme. Selon notre interlocuteur, aujourd'hui en Algérie, il n'existe pas trois chaînes de télévision, mais il y a l'ENTV qui décline deux programmes, l'un en arabe et l'autre en français. L'ambiguïté, de l'avis de Abdou B., provient du distinguo qu'il faut faire entre une chaîne et un programme. « En ce qui me concerne, je considère qu'une chaîne même si elle fait partie d'un groupe public ou privé doit être indépendante, doit avoir son propre budget, son programme, son espace et son cahier des charges qui ne doit pas être fixé par un directeur de télévision, mais négocié avec une instance de régulation. Normalement, c'est l'Exécutif, l'Etat qui a les prérogatives de créer une chaîne à travers la mise en place de lois qui seront votées par l'Assemblée et non un directeur de télévision », a souligné Abdou B. qui revient longuement sur le rôle du Conseil national de l'audiovisuel, une instance de régulation indépendante qui a pour mission de statuer sur tous les litiges et les problèmes qui risquent de se poser sur le plan des médias. Cette instance qui existait auparavant dans notre pays a été, malheureusement, dissoute et a été remplacée par le Conseil de la communication qui n'avait aucun pouvoir ni les prérogatives afin de prendre des décisions appropriées. « Dans tous les pays du monde, lorsqu'un parti politique ou un simple citoyen se sent lésé dans ses droits par une chaîne de télévision, il s'adresse au Conseil de régulation. Chez nous, celui-ci a disparu, donc il faut impérativement sa réhabilitation », a souligné l'ex-directeur de l'ENTV qui ne trouve pas dans l'ENTV ce qui peut satisfaire ses demandes en information mondiale, en sport et en émissions culturelles et scientifiques. De son côté, Belkacem Mostefaoui, chercheur universitaire, a qualifié les propos de HHC d'« agitation assez chronique qui revient souvent de la part du gestionnaire de la télévision gouvernementale ». M. Mostefaoui estime que « de telles déclarations sont plus frappantes lorsqu'elles proviennent du directeur de l'ENTV qui veut tout simplement nous faire croire qu'il a les capacités de multiplier les programmes de télévision alors que le stock d'images que l'Algérie produit dans l'ensemble des catégories de programmes est en deçà de cette velléité de vouloir multiplier les canaux de diffusion de chaînes », dira-t-il. Ce dernier est convaincu que l'ouverture du champ médiatique au privé est insuffisant puisque, de son avis, il est d'abord important de développer le secteur public de l'audiovisuel. « Les pays développés ont un secteur public qui respecte un cahier des charges. Il faut libérer le secteur public des pouvoirs publics. »

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