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L'Islam et la démocratie
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2005

En grec, le pouvoir signifie « kratos ». Depuis toujours, il est entre les mains d'un seul homme ou d'une oligarchie dans ce cas, il s'agit de dictature où le pouvoir est absolu, sans contrôle ou entre les mains du peuple et, en ce cas, c'est la démocratie(1) où la souveraineté est exercée par le peuple à travers ses institutions tels le Sénat et/ou le Parlement synonymes de thajamathe en berbère, la jamaâ en arabe.
Qui dit Sénat et/ou Parlement dit forcément consultation, contrôle - inversement à « absolu » qui est sans limite. Aussi la consultation est-elle la pierre angulaire de tout pouvoir démocratique : la gestion des affaires est subordonnée à la consultation. Le verdict est le consensus des représentants du peuple et non le diktat d'une oligarchie ou d'un seul homme. Mais peut-on parler de consultation, sans liberté d'expression ? Evidemment ,non ! La liberté d'expression en est la condition sine qua non. Elle est ce que l'âme est au corps vivant. Voilà donc deux principes : la consultation et la liberté d'expression, deux fondements de la démocratie : l'un ne va pas sans l'autre ; mais si les deux sont absents, la dictature reprend ses droits de cité. Un rapide regard sur les régimes politiques des pays arabes pseudo islamiques nous renseigne sur la carence de ces deux principes : à l'Est comme à l'Ouest ; au Nord comme au Sud. Mais qu'en est-il du vrai Islam ? Il les préconise et les recommande. Et, paradoxalement, c'est dans beaucoup de pays occidentaux, non musulmans, qu'ils sont en honneur. Etant donné que le Saint Coran est la guidée pour les gens, Dieu cite plusieurs versets relatifs à la communication, à la liberté d'expression et à la consultation. En termes très clairs, n'a-t-il pas informé les anges du projet de création de l'être humain sur terre ? Ces derniers ont même cru bon de l'en dissuader ? Sourate Al Baqarah (La Vache) ; verset 30 : « Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges : « Je vais établir sur la terre un vicaire « khalifa ». Ils dirent : « Vas-tu y désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier ? » Ce Verset nous apprend que, tout à la fois, Dieu communique : (« Ton Seigneur confia aux Anges ») ; et, subséquemment, tolère le droit de réponse, voire la répartie : « Les anges dirent : « Vas-Tu y désigner un qui mettra le désordre et répandra le sang... » Mais Dieu va encore plus loin : s'il a permis aux Siens, en l'occurrence les anges de communiquer avec Lui, ll l'a aussi fait, voire même avec Son pire ennemi : Satan dans la sourate 7 Al Araf, versets 12 à 16, Allah dit : « ‘‘Qu'est-ce qui t'empêche de te prosterner quand Je te l'ai commandé ?'' Il répondit : ‘‘Je suis meilleur que lui : Tu m'as créé de feu, alors que Tu l'as créé d'argile'' 12 (Allah) dit : ‘‘Descends d'ici, Tu n'as pas à t'enfler d'orgueil ici. Sors, te voilà parmi les méprisés'' 13 ‘‘Accorde-moi un délai, dit (Satan), jusqu'au jour où ils seront ressuscités.'' 14 (Allah) dit : ‘‘Tu es de ceux à qui délai est accordé.'' 15 ‘‘Puisque Tu m'as mis en erreur, dit (Satan), je m'assoirai pour eux sur Ton droit chemin'' » 16. Nous invitons le lecteur à méditer le verset 16 où Satan s'est permis de déclarer sans vergogne à Son Créateur Dieu : « Tu m'as mis en erreur. »(2) Cette répartie relève directement de l'effronterie et signifie ni plus ni moins : « Si Tu avais voulu que je me prosterne comme les Autres devant Adam, je l'aurai certainement fait. » Dans le Saint Coran, partant, la liberté d'expression est de mise jusqu'à l'extrême échelon de la hiérarchie divine ; ce que beaucoup de dirigeants occidentaux ont compris et mis en pratique, contrairement à beaucoup de leurs homologues orientaux clamant hypocritement de surcroît leur appartenance à l'Islam ! C'est ce qui a fait dire à un grand écrivain arabe : « J'ai rencontré l'Islam en Occident où il n'y a pas de musulmans et où myriade de ‘‘musulmans'' en terre d'Islam où l'Islam n'existe pas. » Jusque-là, nous avons examiné dans le Saint Coran le premier principe : La liberté d'expression (La communication), sans laquelle, la démocratie, nous l'avons déjà vu, est une chimère. A présent, il nous reste à voir le deuxième principe, la consultation, sans laquelle la démocratie, non plus, est une chimère. A ce sujet, voyons ce que révèle le Saint Coran dans la sourate 42 intitulée As-Sura (La Consultation) ; versets 36 à 38 : « ...Ce qui est auprès d'Allah est meilleur et plus durable pour ceux qui ont cru (...) qui répondent à l'appel de leur Seigneur, accomplissent la salat, se consultent entre eux à propos de leurs affaires... »(3) Ainsi, le Saint Coran parle clairement des deux principes de base de la démocratie : la liberté d'expression et la consultation. Par conséquent, il nous est impossible plus longtemps de dissimuler notre étonnement en entendant d'aucuns pérorer, dans des discours officiels de surcroît, que la démocratie est l'apanage des pays occidentaux ; et que c'est une excroissance de notre civilisation ou culture berbéro-arabo-islamique ! Dire que la démocratie n'est pas pratiquée dans les pays qui se disent musulmans, oui ; qu'elle l'est dans beaucoup de pays occidentaux, oui ; mais qu'elle leur soit l'apanage, non ! Rappelons qu'elle date au moins depuis la Révélation du Coran au VIIe siècle. Notre Saint Coran regorge d'idées nobles et sublimes ; il est un trésor incommensurable pour qui sait s'en servir. Tel que, il est d'une actualité époustouflante sur les plans historique, sociologique et scientifique. Mais faut-il encore que ceux qui se disent musulmans sachent s'en inspirer et y puiser à l'instar des occidentaux. Notes de renvoi :
1) Démocratie : (grec : demokratia) (Demos : peuple ; kratos : pouvoir) système politique, forme de gouvernement, dans lequel la souveraineté émane du peuple (Larousse).
2) Voir aussi sourates 15 et 17 Versets 32 et 61.
3) In traduction française du Saint Coran, sourate As sura (la Consultation) : se consultent... important verset pour mettre en relief les traits caractéristiques de l'Islam : la consultation entre musulman est un principe constitutionnel de la communauté islamique (p. 487).


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