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Les affrontements reprennent à Arzew
Des peines de prison ferme pour les émeutiers
Publié dans El Watan le 07 - 11 - 2005

La ville d'Arzew, encore une fois de plus, s'apprêtait hier soir à vivre une nuit d'émeutes, de saccages et de pneus brûlés.
En effet, juste après l'annonce, par le président du tribunal d'Arzew, du verdict des 38 jeunes arrêtés durant les émeutes du 24 octobre dernier, les centaines de parents, amis et voisins des inculpés ayant assiégé les environs du palais de justice, tôt le matin, ont commencé à lancer des pierres et des projectiles pour bloquer tout le monde à l'intérieur. C'est ainsi que la fronde contre les forces de l'ordre et les éléments des brigades antiémeute de la Gendarmerie nationale a commencé. Très vite, la situation a connu une nouvelle escalade, notamment avec la riposte des forces de l'ordre par l'entremise de bombes lacrymogènes. Nul ne pourrait présager de la suite et de la tournure des évènements tant le verdict était, de l'avis des familles, très dur et inattendu. En effet, le président du tribunal n'a pas cédé à la pression pour prononcer de nombreuses peines de prison ferme. Après un premier report, le procès des 38 jeunes arrêtés lors des émeutes des 24 et 25 octobre dernier, qui ont fait pour rappel 2 morts, 32 policiers blessés et 50 milliards de centimes de dégâts matériels, s'est ouvert sous très haute surveillance policière. Le dossier a été scindé en deux affaires distinctes. 27 inculpés, arrêtés lors de la première journée, ont comparu en premier pour répondre des chefs d'accusation de rébellion et attroupement, outrage à corps constitués, destruction des biens publics et coups et blessures volontaires. Le représentant du ministère public a, dès l'entame des débats, placé la barre très haut, au point de dire à l'assistance et aux prévenus : « Nul ne peut justifier la barbarie et la violence. Nul ne peut justifier l'injustifiable. » Et d'ajouter à l'attention du collectif des avocats : « Rien ne peut justifier ces saccages et tous les prévenus ont été arrêtés au moment des faits et sur les lieux des faits. » Au moment de l'audition des prévenus, un fait a attiré l'attention des présents, tous les mis en cause ont réfuté le contenu des procès-verbaux d'audition pour revenir systématiquement sur les déclarations faites devant les officiers de police au moment de leur arrestation. Un autre fait, aussi marquant, la majorité des prévenus ont des antécédents judiciaires et ne sont pas propriétaires de baraques. Le procureur de la République a, dans son réquisitoire, demandé des peines de 5 ans de prison ferme contre 5 inculpés assorties de 5 000 DA d'amende, 3 ans de prison ferme contre deux prévenus et un an de prison ferme contre les 20 autres mis en cause. Ceci étant dit, les avocats de la défense ont unanimement plaidé l'innocence et l'absence de preuves matérielles prouvant la culpabilité de leurs mandants. D'ailleurs, un des avocats de la défense dira, lors de sa plaidoirie : « Ce qui s'est passé à Arzew n'est rien, en France à cause d'une parole (kelma) la banlieue parisienne s'est embrasée. » Cette remarque fera dire au procureur de la République sur un ton très ferme et virulent : « C'est un appel au crime. Vous êtes en train de banaliser la violence. C'est inacceptable. » La seconde affaire relative à 11 inculpés arrêtés le 25 octobre, juste après les funérailles de Adaidi H'mida, le représentant du ministère public dira dès le début de son réquisitoire que 9 prévenus sur les 11 présents à la barre sont des repris de justice, dont certains capitalisant jusqu'à 5 condamnations. Même scénario pour la défense qui dans son unanimité a, non seulement plaidé la relaxe, mais a chargé l'administration de la faute et de premier responsable dans le déclenchement des émeutes. Tous les avocats ont dit, devant la cour, que c'est une « décision absurde, irréfléchie et inappropriée à dix jours de l'Aïd ». En somme, ils ont unanimement accusé l'administration locale d'être à l'origine des évènements dont les dégâts sont énormes. « Elle doit, elle aussi, comparaître devant cette cour », dira un avocat de la défense. En tout état de cause, après plus de deux heures de délibérations, le président du tribunal prononcera, dans le premier dossier, 6 acquittements, 6 mois de prison avec sursis et 5 000 DA d'amende à l'encontre de 6 prévenus et 6 mois de prison ferme, assortie de 5 000 DA d'amende à l'encontre de 11 prévenus et enfin 1 an de prison ferme et 5 000 DA d'amende à l'encontre de 4 prévenus. Dans le second dossier, il prononcera une relaxe, deux peines de six mois avec sursis, une peine de six mois ferme assortie d'une amende de 5 000 DA et enfin sept peines d'une année de prison ferme à l'encontre des autres prévenus. C'est ce verdict, que les familles n'attentaient pas, qui a mis le feu aux poudres juste à la tombée de la nuit et nul ne pourra présager de la suite des événements. En ce moment, le palais de justice, malgré des renforts importants, est assiégé par des centaines de jeunes.

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