Si l'heure est à la prospection pour l'achat du mouton de l'Aïd El Adha dans la wilaya de Aïn Defla, où des maquignons de tous bords imposent leur diktat au niveau des points de vente, les services de l'inspection vétérinaire de la DSA (direction des services agricoles) rappellent que les risques de voir augmenter les cas de rage parmi le cheptel ne sont pas écartés. Une situation qui s'explique, selon un responsable du secteur, par l'indisponibilité du vaccin antirabique, habituellement administré entre le 15 mars et le 30 juin. Aussi, le service de l'inspection vétérinaire de la DSA indique, dans son dernier rapport, avoir recensé 26 cas de rage déclarés entre le 1er janvier et le 30 septembre de l'année en cours. Au cours de l'année précédente, où le vaccin était disponible, les mêmes services indiquent avoir enregistré 19 cas seulement, alors qu'en 2008, où il y a avait rupture en approvisionnement en vaccins antirabiques, il avait été enregistré 56 cas de rage. Pour l'année en cours, le stock disponible a permis de vacciner quelque 1331 animaux sur un cheptel ovin et bovin estimé respectivement à 250 000 et 30 000 têtes. Par ailleurs, assure la même source, la vaccination contre la clavelée a touché 92% du cheptel, alors que celle contre la fièvre aphteuse a concerné 50 % seulement de l'effectif, soit 14 000 têtes bovines. A noter, toujours selon la même source, que près de 377 animaux, toutes espèces confondues, ont été abattus durant la même période dans le cadre, notamment, de la lutte contre le phénomène des chiens errants.