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De l'interdit à l'explosion
Etat d'urgence et répression des libertés
Publié dans El Watan le 13 - 01 - 2011

Instauré le 9 février 1992 pour une année, puis reconduit l'année suivante pour une durée indéterminée, l'état d'urgence en vigueur depuis maintenant 19 ans commence vraiment à agacer.
Plusieurs partis de l'opposition et des personnalités politiques ne voient pas les raisons de son maintien. En tout cas, celles qui avaient poussé, à l'époque, les autorités à prendre une telle mesure ne sont plus valables.
D'autant plus que le discours officiel sur le retour à la paix sur l'ensemble du territoire national conforte les arguments de ceux qui demandent sa levée. Pourquoi est-il maintenu, alors ? Si la situation sécuritaire est maîtrisée, comme l'a annoncé à maintes reprises le gouvernement, quelle fonctionnalité aurait alors le maintien de l'état d'urgence ? Il devrait bien y en avoir une pour que les autorités refusent que l'idée même de sa levée soit à l'ordre du jour. Bien que le gouvernement se soit toujours gardé de justifier l'interdiction des manifestations publiques par l'état d'urgence, il a été même obligé de promulguer une loi interdisant les marches à Alger, la capitale, suite à la marche organisée le 14 juin 2001 par le mouvement citoyen, il est clair que la fonction d'une telle mesure ne peut être que politique. Pour un régime aussi liberticide, c'est un bonus. C'est en fait dans la logique des choses pour normaliser une société avide de s'émanciper et de se prendre en charge. Ce ne sont pas les indicateurs de telle régression qui manquent : depuis 1999, aucun agrément n'a été délivré à un parti politique. Pour créer un journal, il faut faire preuve d'allégeance. Les médias lourds ont été hermétiquement fermés à l'opposition et aux organisations autonomes de la société civile.
Les enseignants, organisés en syndicat autonome, ont été traités comme des malfrats lorsqu'ils ont décidé d'organiser une marche pacifique à Alger pour revendiquer leurs droits. Les médecins ont subi le même sort dans l'enceinte même de l'hôpital Mustapha où ils ont été humiliés, frappés et vulgairement bousculés pour avoir, rien que ça, voulu manifester, pacifiquement faut-il le préciser, leur désapprobation vis-à-vis d'un statut qu'ils rejettent. Les autorités avaient procédé, il y a quelques mois, à la fermeture de la Maison des syndicats, à El Harrach, pour empêcher la tenue du premier forum syndical social maghrébin. La volonté de régenter la vie politique dans le pays n'est pas une vue de l'esprit. Il aura fallu beaucoup de résistance pour que certaines poches d'espoir subsistent encore dans le pays. Le gouvernement a toujours voulu ériger les grandes villes du pays, et particulièrement Alger, en forteresses imprenables en faisant usage de la force. Et l'on a bien envie de rigoler, aujourd'hui, lorsqu'en entend certains responsables dire, pour stigmatiser les dernières manifestations, que les jeunes émeutiers auraient pu manifester leur colère dans le calme en organisant des marches pacifiques.
Savent-ils que leur gestion du pays a laissé peu de place à la contestation pacifique ? Certainement oui. C'est la chape de plomb qui s'est abattue sur l'activité politique, sur l'ensemble des libertés, l'interdiction qui frappe les marches à Alger et dans le reste du pays, à quelques rares exceptions, et le marasme social, le chômage, la corruption généralisée qui ont été à l'origine de la dernière explosion sociale.
L'on posera encore une fois naïvement la question si les dernières émeutes amèneront des changements à même de desserrer un peu l'étau sur les libertés.
Parce que les Algériens, et la jeunesse en particulier, revendiquent des changements.


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