Au départ, quand l'annonce de la création de 2900 locaux commerciaux, à raison de 100 par commune, a été communiquée, tout le monde s'est interrogé sur l'utilité d'un tel projet, surtout en milieu rural. En effet, à quoi pourraient servir 100 locaux commerciaux pour une commune telle Blala avec 2766 habitants, dont 2323 sont en zones éparses ? Et il n'y a pas que cette commune. Rehia, Aïn Zitoun, Aïn Diss, Ouled Zouaï comptant toutes moins de un millier d'habitants au chef-lieu de commune. Donc, il serait aberrant de leur attribuer un projet qui compte 100 locaux commerciaux ou pour des activités artisanales. Il a fallu attendre la 3e session de l'APW pour voir l'ambiguïté levée après l'intervention du DATP, lequel a parlé de la gestion de ce patrimoine, selon la répartition modulaire de la population. Ainsi, les locaux seront répartis en fonction de l'importance des communes et de leur population. Par ailleurs, il a été mis en exergue lesdits locaux aux artisans professionnels qui ont bénéficié ou vont bénéficier du dispositif d'aide à l'emploi, soit par le biais de l'Ansej ou celui de la CNAC. En revanche, toute latitude est donnée aux P/APC de procéder au choix des terrains pouvant recevoir les locaux à usage professionnel. Cela pourra-t-il juguler le phénomène du chômage qui frappe de plein fouet la jeunesse ? Une jeunesse qui, il faut le dire, inexpérimentée pour affronter avec succès le monde professionnel et mettre le pied à l'étrier du développement. En tout état de cause, la résorption du chômage, ne serait-ce que de façon minime, exigerait plus d'une mesure attendue que chaque année d'autres contingents de jeunes viennent grossir la masse des chômeurs. Cela en dépit d'un développement certain réalisé dans d'autres secteurs, comme l'électrification, la connexion au gaz naturel (53%), l'AEP, la formation professionnelle, l'habitat... Pour revenir au projet concernant les 2900 locaux, il y a lieu de signaler que d'ores et déjà vont être lancés 435 pour un coût de 30 milliards de centimes, en attendant le reste et dont l'enveloppe sera de 83 milliards de centimes. Comme entendu, les communes à forte densité en seront privilégiées. A Meskiana, le choix du terrain a été fait et les travaux commenceront bientôt.
