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«Un arsenal législatif sans effet»
Gérard De Belair. professeur à la faculté d'Annaba
Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2011

Gérard De Belair était professeur à la faculté d' Annaba. A la retraite aujourd'hui, il continue de travailler dans la recherche et connaît particulièrement les zones humides de Guerbès.
-Que peut-on dire de l'état des zones humides en Algérie ?
Il s'agit d'écosystèmes en voie de raréfaction sur tout le pourtour méditerranéen, mais qui jouent un rôle essentiel sur les microclimats, les aulnaies (forêts humides à dominante d'aulnes glutineux, qui sont aujourd'hui les plus fragilisées par l'intensification de l'agriculture notamment, le pompage pour l'irrigation, la destruction des interfaces (maquis/aulnaie)et la pollution par les hydrocarbures (motopompes).
-Les «grands lacs» (Tonga, Oubeira, Mellah, Beni Belaïd, Réghaïa…) sont tous menacés.
La destruction des subéraies par l'envasement ou par leur remplacement par des eucalyptus constitue une réelle menace. L'excès de nutriments tels que les nitrates, le phosphate et les eaux usées sont autant de facteurs qui nuisent aux zones humides algériennes. Et puis, il faut également parler de l'urbanisation et de la construction d'infrastructures à proximité de ces lacs qui portent grandement préjudice à ce patrimoine exceptionnel. Les étangs dunaires subissent les mêmes désagréments, accompagnés de la destruction du maquis protecteur. Mais actuellement, la tension pèse particulièrement sur les mares en raison de la pression du pâturage (piétinement), de leur transformation en dépotoirs ou de leur mise en culture.
-Comment expliquer leur dégradation malgré l'arsenal législatif qui les protège ?
L'arsenal législatif est, semble-t-il, fort bien adapté à la préservation de ces milieux uniques…
Malgré les efforts des services des forêts, ils sont le plus souvent réduits à constater les dégâts et à en faire un compte-rendu précis. Mais souvent ils sont sans moyens efficaces pour intervenir et agir, cela malgré les efforts de certaines APC ou wilayas pour conserver ces milieux et malgré la mobilisation de nombreuses associations, très conscientes de l'importance de ces milieux, alertant les autorités concernées…
Quelles solutions pouvez-vous donner ?
Elles sont innombrables et elles ont été mille fois l'objet de résolutions de nombreux colloques nationaux et internationaux, sans être suivies d'effets. Comment faire prendre conscience de l'importance d'un patrimoine à transmettre aux jeunes générations ? La télévision pourrait jouer un rôle essentiel en multipliant les documentaires sur ces zones, en cultivant la «conscience citoyenne», si souvent invoquée sur le respect d'un environnement, dont notre avenir dépend. Des actions diverses devraient prendre place à tous les niveaux scolaires et universitaires : diaporamas, sorties sur le terrain, découverte de la biodiversité faunistique et floristique, etc. avec des enseignants compétents (ils sont plus nombreux que nous l'imaginons en Algérie !). Création de postes pour les universitaires formés à l'environnement avec moyens de déplacement et possibilités de recherche sur le terrain… mise (ou remise) en place d'un corps de gardes forestiers dotés de vrais moyens (véhicules et autres). Les associations, souvent paralysées pour diverses raisons, peuvent jouer et arrivent parfois à jouer un rôle essentiel pour la préservation de ces milieux.
-La coopération internationale peut-elle aider ? Dans quel sens ?
Elle existe déjà au niveau de l'université, et probablement, de celui de la direction des forêts, mais sans impact réel sur la préservation de ces milieux. Le «savoir-faire» d'autres pays, sans oublier celui de certains Algérien(ne)(s), qui ont fait leurs preuves, devrait permettre de trouver des solutions, pour préserver – ou mieux – reconstituer des milieux (des propositions nous avaient été faites pour la restauration du lac Noir, El Kala), indispensables à l'équilibre d'un environnement, favorable à ceux qui y vivent et préservant leur avenir, y compris celui de l'agriculture ou de l'élevage.
Mais, toute décision doit nécessairement être discutée auparavant avec les riverains, seuls garants de la réussite des projets d'aménagement, quitte à les intéresser financièrement à ces projets. La difficulté de la sauvegarde de l'environnement pour tout pays, c'est l'harmonisation entre les divers services : environnement, forêts, hydraulique, grands projets.


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