Le centre anti-cancer est une réelle providence pour les patients atteints de cancer et pour ceux qui veulent faire un dépistage précoce. Sauf que la panne du scanner qui date déjà depuis plus de trois mois à transformé cette opportunité en une désolante imprévoyance. Le dépistage ou le diagnostic exigent tous deux la disponibilité d'un scanner, une radiographie, une IRM, une biopsie ou un bilan sanguin. Les examens complémentaires ont pour but de répondre à une hypothèse, un diagnostique. Chaque examen correspond à une hypothèse, c'est-à-dire une question que se pose le médecin est une démarche médicale qui consiste à rechercher une maladie ou une anomalie chez des personnes qui ne présentent pas encore de symptômes. L'objectif est de diagnostiquer la maladie le plus tôt possible, afin de mettre en place un traitement adapté et d'améliorer les chances de guérison, ou de prendre des mesures pour limiter sa progression. Les patients sont sommés de suivre un contrôle périodique régulier perpétuel. Le problème c'est que ce contrôle, à des fins de suivre l'évolution de la maladie pour un éventuel traitement, ne peut se faire sans la présence du cliché du scanner exigé par le médecin du centre de lutte contre le cancer. Chez le privé, ces appareils tombent rarement en panne, où la panne ne dépasse pas parfois quelques jours. Le prix varie entre 26.000 DA et plus. Avec le salaire réduit de la majorité des retraité, la lutte s'avère impossible financièrement. C'est une réalité amère. L'impossibilité de pouvoir subvenir à ces besoins cruciaux nourrit ces patients d'un sentiment d'abandon. Nombreux sont ceux qui assurent avoir raté le rendez-vous, sachant pertinemment que le cancer peut à chaque retard aggraver la santé du patient, l'exposant à un danger irréparable.