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Alger sous régime policier
L'interdiction des marches dans la capitale toujours maintenue
Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2011

L'interdiction des marches populaires à Alger remonte précisément au 14 juin 2001.
Ainsi donc, Alger reste privée de marches et autres manifestations de rue jusqu'à nouvel ordre. C'est ce que vient de décréter Bouteflika, comme l'indique le communiqué du dernier Conseil des ministres où il est stipulé clairement qu'«hormis la wilaya d'Alger, rien n'entrave l'organisation de marches dans toutes les autres wilayas du pays pour autant que les demandes et les conditions exigées par la loi soient réunies». Le chef de l'Etat s'empresse de préciser que ce n'est nullement dans un esprit de répression qu'Alger est décrétée ville close : «Certes, la capitale fait exception dans ce domaine pour des raisons d'ordre public bien connues et certainement pas pour y empêcher une quelconque expression.» Et de conseiller poliment à l'opposition de se cantonner dans les salles pour pousser la gueulante : «Au demeurant, Alger compte plusieurs salles publiques de capacités diverses qui sont gracieusement disponibles pour tout parti ou association en faisant légalement la demande en vue d'y faire entendre son point de vue.»
Quelques jours auparavant, le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, dans l'entretien-fleuve qu'il avait accordé à Liberté, avait largement pris soin de justifier l'interdiction des marches à Alger et tout particulièrement celle du RCD : «Les marches sont interdites à Alger non pas parce que c'est le RCD ou la Coordination qui ont appelé à des marches. Nous n'avons pas interdit la marche du RCD, mais toutes les marches au niveau d'Alger», a-t-il asséné. Développant un argumentaire strictement sécuritaire, il poursuit : «Alger est une ville de trois millions d'habitants. Il y a des problèmes qui peuvent ne pas être pris en compte par les organisateurs des marches. Comme l'intrusion d'éléments qui n'ont rien à voir avec l'objectif de la marche et qui sont là pour créer des troubles, pour casser, sans compter qu'il y a toujours la problématique du terrorisme.» Ce à quoi le RCD avait rétorqué en rappelant «les marches commanditées en soutien à Bouteflika au lendemain de sa sortie de l'hôpital du Val-de-Grâce».
L'interdiction des marches populaires à Alger remonte précisément, se souvient-on, au 14 juin 2001 et l'impressionnante marée humaine qui avait envahi la capitale à l'appel des archs. Dans l'inconscient du régime, occuper la capitale, c'est prendre le pouvoir par le bas. Par la rue. Cela s'est vérifié à Tunis à mesure que l'ire populaire montait de la province pour gagner le cœur du pouvoir. Cela se vérifie ces jours-ci au Caire avec l'occupation de Maydan Etahrir, la place névralgique de la capitale égyptienne. Le pouvoir n'est donc pas «dupe» : il sait que le jour où il autorisera des marches à Alger, il jouera avec le feu et s'exposera à une sanction populaire sans appel. Un sentiment de panique manifeste semble, dès lors, hanter les décideurs. En témoigne le dispositif policier sans précédent qui fut déployé pour contenir, pour contrer surtout, la marche du RCD. 20 000 policiers, selon Saïd Sadi, qui a parlé d'«un acte de guerre digne des méthodes du sinistre Massu».
Si le pouvoir concède un petit signe d'ouverture en annonçant la levée imminente de l'état d'urgence, force est de constater qu'il maintient ce même état d'urgence pour la capitale. Mieux : il n'hésite pas à placer Alger sous «état de siège» dès qu'une mobilisation citoyenne se dessine, comme il l'a fait le 22 janvier dernier. Ainsi, l'article 7 du décret portant instauration de l'état d'urgence semble toujours en vigueur pour Alger : «Le ministre de l'intérieur et le wali territorialement compétent sont habilités à ordonner, par voie d'arrêté, la fermeture provisoire des salles de spectacle, de lieux de réunion de toute nature et à interdire toute manifestation susceptible de troubler l'ordre et la tranquillité publics.»Comment va réagir le pouvoir le 12 février prochain ? En tout cas, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie maintient résolument sa marche pacifique. Celle-ci devra débuter, rappelle-t-on, de la place du 1er Mai pour atteindre la place des Martyrs. Soyons nombreux…


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