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Folio : Les dictateurs et la sécession au Soudan
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Publié dans El Watan le 09 - 03 - 2011

La guerre de sécession au Soudan a été pendant plus de vingt ans soigneusement entretenue par les dictateurs successifs qui ont régné, sans partage, dans un pays où 70% de la population est analphabète. En réalité, tout a commencé avec le coup d'Etat de Djaâfar Noumeïri. Ce pseudo général, sans foi ni loi, a brûlé les fleurs du dernier printemps soudanais en 1969. Le massacre des intellectuels de gauche, à leur tête Mahdjoub, le célèbre leader du parti communiste (les historiens disent qu'il était le plus grand parti communiste dans lemonde arabe) est suivi au milieu des années soixante-dix par l'application de la «loi islamique». Bêtise ou traîtrise ? Comment gérer un pays dont 40% de la population est chrétienne avec «la loi islamique» ?…
Conséquence prévisible : les Sudistes (chrétiens et païens) prennent les armes. Le reste a été concrétisé en janvier 2011. Le Sud-Soudan est indépendant ! Les successeurs de Noumeïri ont fait sauter le dernier pont qui reliait le Nord au Sud ! Fuyant les tyrans, Mohamed El Feïtouri, Tayeb Salih, Djili Abderrahmane et autres écrivains soudanais ont pris le chemin de l'exil. El Feïtouri est le premier poète arabophone qui a chanté La Négritude. Son œuvre et sa personne se déploient en pleine lumière. Son apparitioin est un défi jeté aux yeux des pseudos généraux soudanais. Rien ne l'annonce. Il n'a ni devanciers ni contemporains. La postérité viendra quelques vingt ans plus tard avec Djili Abderrahmane et Tayeb Salih. Avec une nouveauté : ce dernier est romancier. Dépassant La Négritude de Mohamed El Feïtouri, Djili Abderrahmane se prosterne devant «l'homme nu, sorti sans péché des mains de son créateur». Le poète appelle à lui le Soudan et le monde.
D'une extrémité du «grand Soudan» à l'autre, il pousse des cris fraternels. Il tend les bras aux musulmans, aux chrétiens et aux païens. Mais «l'histoire falsifiée» par les dictateurs dément et déroute son appel humain. La guerre civile éclate. Djili Abderrahmane, plus que jamais, souffre du tourment de l'unité. Enorme, il faut à Djili un univers à sa taille. Il le trouve dans l'ex-URSS, puis en Algérie. La démocratie qu'il chante ne peut être concrétisée au Soudan. C'est un mythe, un rêve, une anticipation. Décédé au Caire en 2002, il ne verra pas le cauchemar de 2011. Tayeb Salih est romancier et nouvelliste. Cependant, ses idées rejoignent celles de Djili et El Feïtouri. Le choc «Occident-Orient» (saison d'émigration vers le Nord) le tourmente, mais la situation au Soudan lui «brûle le cœur jusqu'à la dernière artère» (dixit Tayeb Salih).
Sa nouvelle intitulée Le Palmier nain d'Ould-Hamed résume toute la sagesse du peuple soudanais. Malheureusement, cette sagesse a été «tuée» par les dictateurs ignorants et sanguinaires : un gouverneur zélé a voulu arracher «l'énorme palmier nain sacré» pour construire un port sur le Nil. Les habitants des villages environnants s'y opposèrent. Un bras de fer s'engage entre le gouverneur têtu et les citoyens qui vénèrent «le palmier nain d'Ould-Hamed». Après des années de conflits, un sage, de passage, trouve la solution adéquate : il y a assez d'essence pour construire le port, tout en gardant intact «le palmier nain» ! Aveugles, sans foi ni loi, les dictateurs du pauvre Soudan (l'énorme palmier nain) n'ont jamais lu cette nouvelle, maintes fois rééditée depuis… 1975 !
Le Soudan est un pays très riche. Il y avait assez d'espace pour que musulmans, chrétiens et autres païens vivent ensemble. Malheureusement, Noumeïri, Bachir et autres Tourabi ont «inventé le désert» (dixit Tahar Djaout), coupé les mains des chrétiens, interdit le vin et la joie... Et pourtant, les deux plus grands poètes de tous les temps, qui ont chanté le vin et «la joie», ont vécu sur la terre de l'Islam ! Aucun poète n'a dépassé jusqu'à présent dans ce sujet Omar El Kheyyam et Abou Nouas (ce dernier était l'ami intime de Haroun Rachid, l'un des plus grands empereurs de tous les temps). «Le malheur du Soudan est que les dictateurs boivent, mais interdisent au peuple de boire.» (dixit feu Djili Abderrahmane.


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