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Le démembrement du Soudan a commencé
Les Sud-Soudanais ont dit oui pour leur indépendance
Publié dans La Tribune le 01 - 02 - 2011

Le Sud-Soudan ne tardera pas à devenir le 193e pays du monde si le processus de sa sécession de Khartoum se déroule comme prévu. La Commission électorale pour le référendum organisé du 9 au 15 janvier dernier a déjà rendu, dimanche, ses résultats préliminaires complets. Les Sud-Soudanais se sont prononcés à une majorité écrasante en faveur de leur indépendance du Nord-Soudan. Selon la commission électorale, 98,83% de Sud-Soudanais sont en faveur de la sécession. Pour des raisons de procédure, les résultats définitifs ne seront rendus publics qu'à partir du 7 février, a indiqué la presse. Mais il est clair que l'indépendance du Sud-Soudan n'est plus une hypothèse mais une réalité à laquelle le régime de Khartoum doit désormais se plier après avoir vainement tenté de ramener les habitants su Sud à garder l'unité du Soudan. Le Nord-Soudan est musulman alors que le Sud-Soudan est chrétien et animiste. «Je vous avais assuré que vous, les sudistes, alliez voter à plus de 90% [pour l'indépendance], et vous m'avez donné raison», s'est réjoui Salva Kiir, président de la région semi-autonome du Sud-Soudan. Les résultats obtenus sont de 99,57% des suffrages dans le Sud, 99% à l'étranger et 58% dans le Nord. Le calendrier établi en 2005 prévoit encore des mois de négociations avant une séparation effective le 9 juillet. «Que pensiez-vous que j'allais faire ici ? Déclarer l'indépendance du Sud-Soudan ? Nous ne pouvons pas faire cela. Respectons l'accord. Nous allons doucement, afin d'arriver sûrement à notre destination», a-t-il expliqué. Salva Kiir, ancien dirigeant des rebelles du Sud, a rendu hommage à son ancien ennemi, le président soudanais, Omar Hassan El Béchir, pour avoir permis l'organisation du référendum via l'accord de paix de 2005. «Omar El Béchir a pris la décision courageuse d'apporter la paix. Béchir est un champion et nous devons le soutenir», a déclaré Kiir dans une langue mêlant anglais et arabe dialectique, a rapporté Reuters. M. Salva Kiir s'exprimait devant la tombe de John Garang, décédé en juillet 2005, quelques mois après la signature de l'accord de paix ayant mis fin à 22 ans de guerre civile entre le Nord et le sud. De nombreux pays ont favorablement réagi à la réussite du référendum que tout le monde redoutait en raison du risque de violences qui auraient pu relancer la guerre civile ayant fait plus de deux millions de morts en deux décennies. Cependant, des détails très importants restent encore à régler, à commencer par la région d'Abyei où un référendum populaire devait être organisé à la même période que celui du Sud mais qui a été reporté pour une date ultérieure à la dernière minute. Abyei, région pétrolifère et riche aussi en d'autres minerais, est l'objet d'un litige entre le Nord et le Sud-Soudan. Les deux parties doivent s'entendre sur le tracé des frontières qui incluent Abyei pour un partage équitable des ressources souterraines, à l'origine des violences dans le pays. Les trois-quarts des ressources pétrolières et gazières sont situés dans le Sud. Les spécialistes en économie affirment que le secteur de l'énergie garantit 45% des revenus du Nord et 98% du Sud. «Le partage sera de 70-30 ou 80-20 en faveur du Sud-Soudan car le pétrole appartient à son sol», a affirmé M. Atabani, un des conseillers du président soudanais, Omar al Béchir, qui doit négocier sur ce point, puisque actuellement, il y a une répartition paritaire des profits (50% à chacun). Khartoum peut toutefois compenser les pertes avec les taxes qu'il va engranger sur le droit de passage des pipelines et l'utilisation des raffineries et du port pétrolier qui se trouvent dans le nord du Soudan. Les pourparlers entre le Nord et le Sud sur le partage de ces richesses se déroulent dans le calme mais ils risquent de bloquer le processus de sécession du Sud. La présence de la Chine et des Etats-Unis dans la région peut, par ailleurs, changer la donne. Un projet de pipeline qui traversera le Kenya serait en étude par ces deux pays qui se disputent dans les coulisses la manne pétrolière soudanaise. Ce qui risque d'avoir des répercussions négatives sur le Nord quasidésertique, qui se trouvera ainsi du jour au lendemain sans ressources, donc sans revenus. Il y a une autre question sur laquelle les deux parties doivent s'entendre. Il s'agit du partage des eaux du Nil, objet de conflit entre dix pays de la région que traverse ce long fleuve. Le partage actuel essentiellement entre Soudan et Egypte à 87% (55,5 milliards de m⊃3; à l'Egypte et 18,5 au Soudan), est source de contestation de la part de l'Ethiopie, de la Tanzanie l'Ouganda, du Kenya, et de la République démocratique du Congo, concernés par le bassin et qui réclament une répartition plus équitable. En dehors de ces problèmes, qui peuvent être réglés par la voie diplomatique, d'autres pourront surgir dans les années à venir. Le risque d'un démembrement total du Soudan se profile à l'horizon, car il se pourrait bien que le Darfour, qui a subi une violente guerre civile durant la dernière décennie, demande son indépendance. Omar El Béchir est actuellement occupé par sa propre personne. Le président du Soudan est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt international. Tous ses efforts sont en fait concentrés sur l'annulation de ce mandat que la Cour pénale internationale a délivré contre lui.
L. M.

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