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Algérie-France
Un certain autisme
Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2005

Il était attendu que la droite majoritaire à l'Assemblée nationale française rejette l'amendement abrogeant la loi du 23 février 2005 et plus particulièrement l'article 4 de celle-ci soulignant le rôle positif de la colonisation. Parce que, tout simplement, le climat général n'est plus depuis quelque temps propice à une telle initiative.
D'abord, parce que la droite, regroupée au sein de l'UMP, n'a pas caché son attachement à défendre coûte que coûte la loi en question dans toutes ses dispositions, en dépit du tollé qu'elle a suscité depuis son adoption, notamment, au sein de la gauche, des associations de défense des droits de l'homme et de certains intellectuels, parmi eux des historiens indignés.... Le gouvernement français, lui-même, insistait à travers la question des harkis sur la défense de la loi du 23 février. A Alger, également, les réactions n'ont pas tardé aussi bien celles émanant des milieux officiels que de la classe politique. La signature du traité d'amitié entre les deux pays -à l'instar de celui qui lie depuis 1963 la France et l'Allemagne- que les deux chefs d'Etat, surtout Jacques Chirac, voulaient conclure avant la fin de l'année, devenait, dès lors, très aléatoire. Pour ne pas dire tout simplement repoussée à l'an prochain, peut-être ? L'amendement avorté proposé par les socialistes intervenait pratiquement dans une conjoncture française profondément marquée par les émeutes des banlieues et de l'état d'urgence promulgué par Paris en vertu d'une loi de 1956 et de dispositions exceptionnelles remontant à la guerre d'Algérie. Autant dire que tous ces « ingrédients » ont contribué à maintenir un climat de « nostalgie et d'esprit revanchard » qui a lourdement pesé dans le débat parlementaire, dont on connaît l'issue, puisque l'amendement a été purement et simplement repoussé mardi dernier. L'opinion publique « fortement travaillée » par un courant majoritaire de droite depuis les émeutes des banlieues, à en croire un sondage récent du journal Le Figaro -CSA qui signale que deux Français sur trois souhaitent que le « rôle positif de la colonisation » soit enseigné dans les écoles. La tentation sécuritaire et le repli sur soi semblent avoir fait leur œuvre et mis en exergue combien la fracture est grande dans l'Hexagone, au point où une majorité de Français n'est pas encore prête à reconnaître certaines vérités historiques délibérément occultées face à une exaltation du nationalisme. Très peu d'entre eux reconnaissent, comme le souligne l'historien Benjamin Stora, que 30 000 Maghrébins sont morts pour la France durant la Première Guerre mondiale et 80 000 autres durant la Seconde. En tout cas, pour beaucoup de citoyens français issus de l'immigration, à l'instar de la députée européenne Tokia Saïfi, ancienne secrétaire d'Etat du gouvernement Raffarin, les violences urbaines ont d'abord montré l'échec des politiques d'intégration depuis 30 ans et que depuis l'Etat est « autiste » à l'évolution de la société française. Des propos prononcés, vendredi, lors d'une conférence de presse au cours de laquelle elle a annoncé la création d'un mouvement apolitique, appelé La République ensemble. Un mouvement qui semble être soutenu d'ores et déjà par plus d'une centaine d'associations et qui ambitionne essaimer dans toute la France à partir de l'an prochain. Une manière pour les promoteurs de cette initiative de montrer que les choses ont très peu changé depuis « la marche des beurs pour l'égalité », le 3 décembre 1983.

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