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La société civile en Algérie, un alibi au service du pouvoir ?
Conférence au centre de recherche stratégique et sécuritaire
Publié dans El Watan le 30 - 03 - 2011

De la conférence organisée par le CRSS, il ressort que la société civile autant que les associations
en Algérie ne sont pas perçues autrement que comme des alibis au service du pouvoir.
La société civile en Algérie : réalités et perspectives» est le thème d'une conférence-débat animée, hier, par le sociologue Aïssa Belakhdar au siège du Centre de recherche stratégique et sécuritaire (CRSS). Au cours de son exposé, M. Belakhdar a entrepris, dans un premier temps, de faire le point sur l'importance et le rôle de la société civile dans les sociétés occidentales avant de zoomer sur la réalité algérienne.
Tout en faisant remarquer que les organisations sociales traditionnelles (la djamaâ, les archs, la tribu et les zaouïas) ont joué un grand rôle dans la préservation et la sauvegarde de l'identité et des valeurs du peuple algérien durant des siècles, Aïssa Belakhdar – qui est connu pour être l'un des principaux animateurs de la Ligue des associations de la société civile – a soutenu, toutefois, la nécessité de retenir les leçons des années 1990, période durant laquelle le pays était attaqué de toutes parts sans qu'il ait eu les moyens de riposter. «Les attaques des années 1990 nous imposent d'avoir une société civile forte. C'est une question de sécurité nationale», a-t-il fait remarquer. Fort de ce constat, le conférencier n'a d'ailleurs pas manqué d'inviter l'assistance à méditer les exemples des Etats-Unis, d'Israël ou de la Grande-Bretagne en la matière.
Le rôle des associations autonomes
Au cours des débats, Ahmed Adimi, docteur d'Etat en sciences politiques et professeur à l'université d'Alger, a entrepris d'emblée de recentrer la discussion en proposant de faire le distinguo entre société civile et associations. Ahmed Adimi n'a ainsi pas hésité à soutenir l'idée que si l'on peut concéder le fait qu'il existe des associations, il n'est pas par contre erroné de penser qu'il existe une société civile en Algérie. «Il faut dire les choses comme elles sont. Le contexte actuel ne se prête pas du tout à l'émergence d'une société civile», a-t-il martelé. L'intervenant a expliqué notamment qu'«il n'existe pas de règles claires en Algérie pour fonder une association. De mon point de vue, sur les 84 000 associations qui existent, seules 4 ou 5 remplissent vraiment leur rôle», a-t-il soutenu avant de dénoncer une instrumentalisation à des fins politiques des structures existantes. En guise d'exemple, M. Adimi a rappelé le nombre incalculable d'associations qui se sont précipitées pour soutenir le programme du président de la République alors que normalement, les lois leur interdisent de prendre position dans un débat politique.
Cela lui fera d'ailleurs dire qu'il n'y a pas d'associations autonomes en Algérie.
En parallèle, a-t-il, poursuivi, «on refuse à des enseignants universitaires et à des chercheurs de créer une petite association». Ce n'est pas tout. Il a également fortement fustigé l'initiative qui a consisté à remettre au devant de la scène les zaouïas. «Un Etat moderne ne se construit pas sur des structures traditionnelles. Un jour, nous payerons cher cette façon de faire», a assuré Ahmed Adimi qui a, en outre, attiré l'attention sur les dangers qu'il y a de laisser la société s'emprisonner dans le cercle vicieux représenté par le couple «casse- répression» et de ne lui fournir aucune possibilité de s'organiser et de s'exprimer pacifiquement. De la conférence organisée par le CRSS, dirigée par le professeur M'hand Berkouk, il ressort que la société civile autant que les associations en Algérie ne sont pas perçues autrement que comme des alibis au service du pouvoir. Tout en partageant entièrement l'analyse faite de la situation par M. Adimi, les autres intervenants ont, quant à eux, plaidé en faveur de la promotion de la citoyenneté. Une notion qui, ont-ils dit, n'a pas encore pu se frayer un chemin en Algérie.


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