Autrefois victime de tergiversations et d'entraves bureaucratiques de la part d'anciens responsables, l'installation d'une agence de l'imposante compagnie aérienne Air Algérie à Souk Ahras ne semble pas figurer sur la liste des priorités. L'entreprise nationale du transport maritime (ex-CNAN), qui assure depuis au moins une décennie les réservations, ne répond désormais plus correctement aux besoins d'une wilaya qui compte plus de 400 000 âmes. L'exiguïté des lieux et le nombre limité du personnel rendent la tâche difficile et pénalisent les citoyens contraints parfois d'effectuer des déplacements vers d'autres wilayas pour récupérer un billet d'avion. Une panne d'électricité ou une défaillance quelconque des ordinateurs sont souvent synonymes d'angoisse ou de déplacements vers Annaba, Guelma ou Tébessa. Les citoyens que nous avons eu l'occasion de questionner non loin de l'ENTMV sont unanimes quant à l'importance d'une agence pour une région où le nombre des voyageurs, qui optent pour le transport aérien, est loin d'être négligeable. H. M. étudiant à Alger nous lance à ce propos : « Il m'arrive très souvent de rater des cours sinon des contrôles à cause d'un billet d'avion. » Devant une population, dont le taux de croissance va crescendo à Souk Ahras, une ouverture tous azimuts et une incontournable concurrence prévue pour les années à venir la présence d'Air Algérie dans une wilaya frontalière que séparent 700 km de la capitale n'est pas hasardeuse.
