L'évacuation de 7 blocs fissurés de la cité Tabriht, prés de la ville d'El Milia, il y a quelques mois, à la faveur de la première grande décision prise par le nouveau wali, dès sa désignation à la tête de la wilaya de Jijel, n'a pas permis à d'autres locataires de se mettre à l'abri des risques d'effondrement. Depuis quelques jours, 10 occupants des appartements du bloc 6 clament, à qui veut les entendre, qu'ils sont livrés à un risque d'effondrement imminent de leur bâtiment à cause des travaux de confortement engagés pour tenter de stabiliser le sol. «Depuis que ces travaux ont été entamés, les fissures se sont davantage élargies et nous entendons des craquements dans les murs», assure un locataire. Des plaques entières de sol cimenté se sont décollées, et le bloc s'est incliné, a-t-on constaté sur les lieux. Pour les locataires concernés, les appels lancés à l'adresse des autorités sont restés lettre morte, en dépit de l'ordre d'évacuation des lieux donné par le wali. «Nous sommes victimes d'une injustice, car après que le wali ait visité la cité et constaté les risques auxquels nous sommes exposés, il a ordonné l'évacuation de tous les blocs fissurés, y compris le nôtre, mais, à notre surprise, nous n'avons pas bénéficié d'un relogement comme les occupants des autres bâtiments endommagés», déplore l'un d'eux. Les services de l'OPGI ont pris le soin d'entamer des travaux de stabilisation du sol pour parer au risque d'effondrement de plusieurs blocs et tenter de sauver la face d'un scandale qui ébranle plusieurs secteurs concernés par la réalisation des logements de cette cité.
