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«La torture sévit toujours en Algérie»
Mustapha Bouchachi, président de la Laddh
Publié dans El Watan le 31 - 07 - 2011

Le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), maître Mustapha Bouchachi, a affirmé que la torture sévit toujours en Algérie.
«C'est avec beaucoup de regret que nous constatons la persistance, dans l'Algérie de 2011, de la torture comme pratique pour arracher des aveux», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse animée hier à Alger. Pour appuyer ses affirmations, Me Bouchachi cite les témoignages de cadres incarcérés pour une affaire de droit commun. «Il y a deux semaines, des cadres présentés devant un juge affirmaient avoir subi des tortures pour les contraindre à des aveux. Il s'agit là d'un délit criminel. Et ce qui est encore plus insupportable, c'est que le parquet général ne daigne pas ouvrir d'enquête au sujet de la torture lorsqu'elle est dénoncée par des prévenus», déplore-t-il.
S'il admet que cette pratique dégradante et inhumaine n'est pas de la même ampleur que durant les années de plomb, il n'en demeure pas moins qu'elle n'est pas non plus un phénomène marginal : «Elle n'est pas un phénomène marginal, la torture est pratiquée dans différents endroits du pays non seulement dans des affaires liées au terrorisme, mais également dans les affaires de droit commun», révèle le président de la Ligue, dénonçant une pratique «digne des régimes dictatoriaux». Ainsi, le président de la Laddh a dressé un sombre tableau en matière des droits de l'homme en Algérie : interdiction de manifestations, non-respect du droit à l'organisation, confiscation des libertés… sont autant d'indicateurs qui attestent, selon lui, d'une régression en matière de libertés et de droits. «Certains observateurs se sont précipités pour applaudir la levée de l'état d'urgence. Il est vrai qu'elle devait théoriquement permettre une ouverture démocratique, mais depuis le 24 février (date de la levée de l'état d'urgence) rien n'a changé», dénonce-t-il.
Pis encore, les marches et même les débats dans des salles sont interdits : «On nous a interdit une table ronde sur la corruption en présence d'amis tunisiens, égyptiens et marocains, sans aucun motif. La création de partis politiques et d'associations dépend de l'humeur du ministre de l'Intérieur, qui estime que le temps n'est ‘pas opportun' pour créer de nouveaux partis.»
Les hommes au pouvoir au-dessus des lois
Selon Me Bouchachi, les services de sécurité ont même recours aux fetwas wahhabites pour dissuader des manifestants. «Des diplômés chômeurs de la wilaya de Laghouat avaient demandé une autorisation d'organiser une marche pour revendiquer un travail. Non seulement leur demande a été rejetée, mais les jeunes ont été convoqués par les services de sécurité pour leur dire que les marches sont interdites par la charia ; vous n'écoutez pas les fetwas des imams saoudiens !», raconte Me Bouchachi. Ce dernier a fermement condamné le fait que des hommes au pouvoir «se placent au-dessus des lois ; des ministres et des institutions sécuritaires agissent en dehors des lois, alors que les droits les plus élémentaires des Algériens sont bannis. Dans certains cas, même le mariage est soumis à l'autorisation des services de sécurité».
Pour le président de la Laddh, l'Algérie «fonctionne toujours avec les mêmes pratiques et réflexes du parti unique» au moment où d'autres régimes despotiques de la région sont en train de céder devant les exigences de liberté et de démocratie. Evoquant le changement démocratique en Algérie, Me Bouchachi estime qu'il est inévitable tant «des raisons internes et externes sont favorables». Selon lui, ce n'est pas avec «les réformes» annoncées par le président Bouteflika que la demande de changement se concrétisera, «mais par la mobilisation générale de toutes les forces du changement». Par ailleurs, Me Bouchachi regrette la passivité des Algériens par rapport à ce qui se passe dans le monde arabe : «Nous ne pouvons pas nous taire devant le massacre d'enfants en Syrie et les tueries en Libye comme si nous n'étions pas concernés. Cette passivité fait penser à certains que la position du peuple est la même que celle du pouvoir, alors qu'elle sont contradictoires.»


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