Seules quelques entreprises bénéficient régulièrement de projets alors que le secteur compte pas moins de 85 intervenants spécialisés dans le domaine de la réalisation et du revêtement des routes. Les dirigeants de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA) tirent la sonnette d'alarme sur la situation qui prévaut dans les entreprises privées du secteur du BTPH. D'après eux, la majorité d'entre elles risque de fermer si aucune solution concrète n'est apportée dans l'immédiat aux problèmes récurrents que vivent ces entreprises.Le chargé de l'organique au niveau de la CGEA, Hamid Sayah, dénonce les promesses non tenues du Gouvernement en matière de soutien à cet important outil de réalisation et d'assainissement de l'environnement de l'entreprise, comme annoncé lors de la dernière tripartite. Rien de tout cela n'a vu le jour et, au contraire, tout est fait au niveau local pour leur barrer la route et les empêcher de contribuer à la réalisation des différents programmes d'habitat et autres équipements publics. Par exemple, au lieu d'un échelonnement de la dette fiscale, les entreprises sont harcelées par le fisc au moyen d'ATD, de titres de perception et même traînées devant les tribunaux. Une série de rencontres De plus, «elles sont victimes d'un traitement inéquitable en matière de répartition de la commande publique», a-t-il déclaré. Abondant dans le même sens, le président du bureau de wilaya de la CGEA, Missoum Ferhad, a dénoncé la mainmise d'une poignée d'entrepreneurs sur les marchés publics, notamment dans les travaux publics. D'après lui, seules quelques entreprises bénéficient régulièrement de projets alors que le secteur compte pas moins de 85 intervenants spécialisés dans le domaine de la réalisation et du revêtement des routes. Il s'interroge aussi sur le lancement «au compte-gouttes» des projets puisqu'une trentaine, inscrits depuis 2010, attendent toujours d'être concrétisés sur le terrain. Il précisera que sa représentation a eu une série de rencontres avec l'exécutif de wilaya sur le sujet mais les responsables locaux se contentent de promettre sans plus. C'est dire qu'entre le discours officiel et la réalité, le fossé est énorme.
