Les travaux des sixièmes assises internationales du Congrès mondial amazigh (CMA) ont été clôturés, dimanche, dans la ville de Djerba, en Tunisie, avec l'élection du Libyen Fathi Ben Khalifa comme nouveau président du CMA pour un mandat de trois ans, conformément aux statuts de cette ONG. Lors de l'élection du renouvellement des instances du CMA, le successeur de l'Algérien Belkacem Lounès a été élu par 23 voix sur les 39 votants que compte le conseil fédéral.Notons qu'au cours du 6e CMA, les congressistes se sont attelés à débattre de plusieurs autres questions, surtout celle ayant trait au peuple amazigh, notamment avec les derniers développements en Afrique du Nord. L'ouverture de ce congrès a été marquée essentiellement par la forte présence des Amazighs de Libye aux côtés des délégations de Tunisie, d'Algérie, du Maroc, des îles Canaries, des Touareg et celle de la diaspora en Europe et en Amérique. D'ailleurs, l'hymne national libyen en amazigh a été repris en chœur par l'assistance avant l'ouverture des travaux. Les préparatifs de l'organisation de ce congrès ont été assurés par l'Association tunisienne de la culture amazighe qui a vu le jour en juillet dernier. Les membres de cette ONG ont, lors des débats, évoqué également la nécessité d'ouvrir les frontières entre les pays des Amazighs, notamment entre l'Algérie et le Maroc. Ce rendez-vous s'est tenu aussi avec la présence, entre autres, de parlementaires européens, d'un représentant du parti des Verts en France et d'un délégué du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme. Les congressistes ont aussi examiné, à l'occasion, le rapport moral et le bilan financier des instances du CMA, présentés par le président et le trésorier de cette ONG. Après un large débat, les deux rapports ont été adoptés à une large majorité par l'assemblée générale du CMA. «Comme cela est devenu la tradition, nous voulons que ce 6e CMA soit à la fois un moment de réflexion et d'échange, mais aussi de fête, de rassemblement des membres de la grande famille amazighe et ses amis», estiment les membres de cette ONG.
