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Des ONG et des avocats plaident pour l'abolition de la peine de mort
Le débat sur la question peine à s'installer en Algérie
Publié dans El Watan le 11 - 10 - 2011

En finir avec la peine de mort qui est considérée comme étant la négation absolue de la dignité de l'être humain.
Si des avancées ont été réalisées, il n'en demeure pas moins que de nombreux pays maintiennent cette peine, où l'on tue encore au nom «du peuple et de l'Etat ». En Algérie, le débat sur l'abolition de la peine de mort n'arrive pas à s'installer. Si un moratoire sur les exécutions a été instauré depuis 1993 en Algérie à la demande des Nations unies, la justice continue à prononcer des condamnations à mort. La loi prévoit la peine de mort pour toute une série de délits. Les élites semblent manquer de courage politique pour prendre à bras-le-corps cette question. Cependant, depuis quelque temps, de nombreuses voix s'élèvent et défendent courageusement la nécessité d'en finir avec cette peine qualifiée de «barbare».
La section algérienne d'Amnesty International, qui a organisé un débat à l'occasion de la Journée internationale contre la peine de mort, qui coïncide avec le 10 octobre de chaque année, a demandé «de passer du moratoire pour aller carrément à l'abolition de cette peine». Pour l'ONG, «le maintien de la peine de mort en Algérie n'est pas motivé par une question politique ou religieuse, mais plutôt par une attitude politicienne qui ne voudrait pas froisser des courants politiques à connotation religieuse». Il est vrai qu'à chaque fois que l'idée d'abolir la peine de mort est évoquée, les partisans du maintien de cette peine lèvent les boucliers en mettant en avant l'argument religieux. Et tout ceux qui se dressent devant eux encourent le risque d'être taxés «d'anti-Islam».
Outre Amnesty International, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), qui milite depuis des années pour l'annulation de cette peine, estime qu'il faut «se débarrasser des pesanteurs sociologiques». «Souvent l'argument religieux prime sur les arguments scientifiques et politiques. Mais ce qui est valable il y a quatorze siècles, n'est plus valable maintenant. La peine de mort est une pratique barbare. La justice ne peut pas tuer», lance Noureddine Benissad, vice-président de la Laddh. Membre du barreau d'Alger et défenseur des droits de l'homme, Me Mokrane Aït Larbi considère, pour sa part, qu'il s'agit «d'un problème de société qui nécessite un débat entre les partisans du maintien de cette peine et les abolitionnistes».
L'avocat regrette «le manque de courage politique de l'élite qui ne se prononce pas clairement contre la peine de mort». «Je suis abolitionniste, parce que d'abord ce n'est pas une peine dissuasive. Les statistiques nous montrent que dans les pays où la peine de mort est toujours appliquée, le taux de criminalité n'a pas été réduit», ajoute-t-il. Selon lui, il faut l'abolir «parce que les erreurs judiciaires sont possibles et que des personnes peuvent être exécutées injustement». «Il faut en finir avec ce châtiment, d'autant que nous sommes dans un pays où la justice n'est pas indépendante. Il n'est pas exclu que des peines de mort peuvent être prononcées sur injonction», souligne l'avocat.
Autant d'éléments qui plaident en faveur de l'abolition de la peine capitale. Mais Me Aït Larbi ne veut pas d'un passage en force. Il préconise l'ouverture d'un débat de société. Une meilleure manière de trancher démocratiquement la question.


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