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Une fin à méditer pour les régimes arabes
Des dollars du pipeline à la mort dans un égout
Publié dans El Watan le 22 - 10 - 2011

La vue du corps d'El Gueddafi inanimé et traîné comme une vulgaire guenille, exhibé au monde en trophée de plusieurs mois de combat, laisse perplexe.
N'aurait-il pas fallu le traîner devant la justice, le juger pour ses nombreux crimes et, surtout, lui éviter le titre de «victime» qu'il ne mérite aucunement, mais celui de tyran qui aurait dû subir le questionnement et le châtiment de la justice et du peuple qu'il tyrannisait ? La mort d'un dictateur est une délivrance, mais le voir répondre de ses actes est le gage d'une sortie saine du règne de la terreur. Une leçon est à tirer de cette fin pour les nombreux autres dictateurs qui continuent de jouir du «confort» illégitime d'un pouvoir usurpé. Au-delà de la manière avec laquelle la chute d'El Gueddafi a été signée, le message à tous les tyrans est : «Point de pouvoir éternel pour les dictateurs, seuls demeurent les peuples.»
Ces fins de règne auxquelles nous assistons, légitimement exigées par les peuples et parfois aidées par l'empire, renseignent sur cette sentence de l'histoire qui sonne ses clairons même après des décennies de soutiens achetés et de forteresses construites. Des pétrodollars d'El Gueddafi aux valises d'or de Ben Ali, en passant par l'acoquinement de Moubarak avec Israël, rien n'arrête le cours de l'histoire. Un tyran a beau acheter des soutiens, s'entourer de tribus ou de puissants clans, distribuer la manne pétrolière aux puissants de ce monde et régner par la terreur, il n'achètera jamais la légitimité et la confiance du peuple et donc se verra condamné à une chute à la mesure de sa stature d'usurpateur. Mouammar El Gueddafi, roi autoproclamé d'Afrique, était connu pour être un «généreux» distributeur de pétrodollars, croyant s'offrir une immunité, une sécurité.
Mais ce sont ceux-là mêmes qui, hier, jouissaient de ses dons – l'un pour financer des campagnes électorales, l'autre pour garantir des marchés pour les entreprises de son pays, l'autre encore pour permettre de trouver un marché à ses armements – qui bénissent aujourd'hui la fin du tyran de Tripoli. A qui le tour maintenant ?
Une fin à méditer pour les chefs d'Etat arabes qui n'ont eu de cesse de mépriser et humilier leurs peuples, de construire des régimes policiers à la seule fin de taire toute contestation, de gaspiller et de faire leurs les richesses de ces pays, de croire qu'ils sont intouchables et qu'ils échapperont toujours à la justice. Ils ont privé ces pays d'un meilleur destin, l'histoire se chargera de leur tisser d'horribles fins. La manne pétrolière peut acheter la paix pour un moment, mais ne peut procurer la légitimité qui garantirait une paix durable.
Le pétrole, qui était une malédiction pour ces peuples qui ne voyaient aucune incidence sur leur vie de tous les jours, devient à son tour une malédiction pour ces dirigeants qui se gargarisent de pétrodollars et qui, un jour, finiront comme El Gueddafi dans un pipeline, certes, mais d'égout. Les régimes arabes sont tenus aujourd'hui de choisir entre la voix de la raison : quitter le pouvoir de manière pacifique, en préservant de nombreuses vies humaines, ou finir comme des rats d'égout dans un bain de sang. Il n'y a aucune fierté à tirer de la mort d'El Gueddafi qui, dans un moment de lucidité qu'il n'a pas eu, aurait pu épargner à son pays tant de victimes et d'incertitudes. A méditer et surtout à ne pas suivre.


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