Quinze années de réclusion criminelle ont été infligées à un meurtrier ayant asséné 84 coups de couteau à sa victime, un marchand de casse-croute ayant exercé de son vivant dans le quartier populaire de Petit lac. L'acharnement et l'atrocité des gestes avec lesquels le meurtrier a mis fin à la vie de la victime s'expliquent, selon l'avocat du prévenu, par «les sévices sexuels qu'aurait infligés l'assassin à son bourreau». Pourtant, le mobile du meurtre est cité dans le document à charge comme étant le vol et rien d'autre. L'assassin, qui avait été invité chez sa victime pour une soirée qui devait être arrosée, avait emporté avec lui, après son forfait, un téléviseur plasma, un téléphone mobile, deux horloges et une somme d'argent évaluée à trente millions de centimes. Dans son réquisitoire, le représentant du parquet général a requis la peine perpétuelle alors que la défense s'est contentée de réclamer les circonstances atténuantes pour son mandant qui avait reconnu durant les débats avoir bel bien tué son «hôte» mais seulement pour avoir été agressé sexuellement. Les faits s'étaient déroulés au domicile de la victime vers deux heures du matin, le 11 mai de cette année, rappelle-t-on.