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UN MARCHE EN EXPANSION
LA NOUVELLE TRAITE DES ESCLAVES La marchandise humaine
Publié dans El Watan le 29 - 08 - 2004

La traite des êtres humains est un phénomène qui touche toutes les régions du monde. 7 milliards de dollars ! C'est ce que retireraient les filières criminelles du trafic d'êtres humains, que le président nigérian Olusegun Obasanjo a appelé la « nouvelle traite des esclaves ». Chaque année, 4 millions de personnes, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), et jusqu'à 6 millions, pour la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), seraient exploitées et trompées par des groupes criminels.
Au Cambodge, les candidats à l'émigration payent jusqu'à 45 000 dollars pour un voyage vers les Etats-Unis. Un Chinois devra s'acquitter de 25 000 dollars pour être pris en charge par un réseau qui, à travers l'Asie et l'Europe, lui fournira un travail clandestin dans un atelier de confection parisien. Pour le Canada ou l'Angleterre, le tarif est de 30 000 dollars. Entrés en fraude dans le pays d'accueil, les migrants ne peuvent prétendre qu'à des emplois clandestins sous-payés et dans des conditions de travail proches de l'esclavage. Ceux qui n'ont pas payé la totalité des frais de leur passage travaillent pendant de longues périodes, simplement pour rembourser les passeurs organisés. La servitude pour dettes ou travail servile est sans doute aujourd'hui la forme d'esclavage la moins connue et la plus couramment pratiquée dans le monde. En 1999, selon les estimations du groupe de travail des Nations unies sur les formes contemporaines d'esclavage, il y avait quelque 20 millions de travailleurs serviles dans le monde. Les pays occidentaux ont progressivement durci les règles d'immigration. Il est devenu quasiment impossible pour un candidat au départ de se débrouiller seul. L'aide d'une filière organisée lui est donc vitale. Le phénomène a pris de l'ampleur et, selon le directeur général du bureau des Nations unies à Vienne (Autriche), le trafic d'êtres humains est « le marché criminel en plus grande expansion ». Un spécialiste du trafic de drogue a estimé qu'une fois « une filière clandestine constituée, elle peut aussi bien servir à faire passer des armes, de l'alcool ou des humains, en fonction des besoins de la clientèle ». L'effondrement de l'Union soviétique et les bouleversements économiques qui ont suivis ont entraîné une forte augmentation du nombre de femmes originaires d'Europe centrale et orientale victimes de la traite. Les trafiquants utilisent différentes méthodes de recrutement et n'hésitent pas à les enlever ou à les acheter à leur famille. Néanmoins, les victimes sont souvent des femmes qui cherchent un moyen pour partir à l'étranger et qui se laissent séduire par un « ami d'un ami » ou par une annonce trompeuse. A leur arrivée, le passeport est confisqué et le travail est illégal ; cette situation met la personne dans une situation de dépendance accrue vis-à-vis du trafiquant. Les dettes des prostituées permettent aux proxénètes d'établir un système quasi esclavagiste. Les trafiquants sont rarement appréhendés et encore plus rarement poursuivis. La faiblesse de la répression dans les pays occidentaux s'explique par le petit nombre d'affaires porté devant les autorités. La méconnaissance de leurs droits et les obstacles linguistiques renforcent l'isolement de ces femmes exploitées, les empêchant de chercher à obtenir justice. Les prostituées parlent peu à la police et ne dénoncent presque jamais leur « maître », car leur famille est menacée. La traite des personnes est sans frontières. Un exemple de cet esclavage entre l'Arménie et les Emirats arabes unis. Les prostituées arméniennes aux Emirats desservent entre 10 et 30 clients par jour. Elles perçoivent entre 30 et 35 dollars par client. Le proxénète les a achetées pour une somme variant les 300 à 500 dollars. En une journée ou moins, il a remboursé ses frais. Les femmes, qui sont objet de la traite, ignorent la nature de l'emploi promis : il n'est pas rare de voir des prostituées âgées de 14 ans. Celles qui se rebellent subissent des violences et des viols. Ces pratiques brutales perdurent jusqu'à leur arrestation par les autorités des Emirats (pour cause d'absence de visa de long séjour). Après six à neuf mois d'emprisonnement, elles sont renvoyées dans leur pays.

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