Le relogement est l'unique solution pour ces familles qui se trouvent en perpétuel danger dans les vieilles bâtisses menacées d'effondrement, lesquelles par ailleurs représentent tout un pan de l'histoire de la ville. Le phénomène des constructions vétustes se pose avec acuité à Souk Ahras, une ville dont une partie du patrimoine immobilier remonte à 1880. Une source proche des services communaux estime à plus de 200 les bâtisses menaçant ruine. Ce sont surtout les immeubles des rues de l'ALN (ex-rue Victor Hugo), Ibn Badis, colonel Amirouche, Larbi Ben M'hidi… dont les murs se sont effrités et qui sont affectés par les fissures et l'effondrement partiel des fondations. «Il y des situations où le relogement est l'unique issue à ces familles qui vivent sous la menace d'un sinistre qui peut survenir à tout moment », confie notre source. La majorité des locataires et/ou copropriétaires de ces immeubles peine à faire entendre sa voix auprès des commissions d'attribution de logements sociaux. «Les commissions d'enquête censées appliquer le barème officiel s'agissant notamment de l'état de la maison du postulant au logement, privilégie les bidonvilles et fait peu cas de ceux qui souffrent le martyre depuis quarante ans et plus», estime un citoyen du quartier populaire de Tagtagueya. Plus de 900 unités seront attribuées le mois prochain malgré des milliers de recours parmi lesquels ceux de plus de 200 familles qui souffrent en silence.