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Nos relations ne doivent pas se limiter aux seuls courants d'affaires
L'Algérie et la France au XXIe siècle
Publié dans El Watan le 27 - 12 - 2011

Les caprices de certains chefs d'Etat, les lobbies malveillants, les surenchères politiques, notamment à l'approche d'échéances électorales, les préjugés raciaux, le repli sur soi et le manque d'offensive médiatique de la part des Algériens ont été cités parmi les facteurs qui ont causé le plus de tort aux relations entre l'Algérie et la France.
Paris
De notre envoyé spécial
Si le colloque sur «L'Algérie et la France au XXIe siècle», qui s'est tenu, à l'initiative de l'Association France-Algérie, le 17 décembre dernier à l'Assemblée nationale française, n'a pas eu le temps de mettre en évidence toutes les entraves aux bonnes relations de voisinage auxquelles nos deux peuples sont en droit de prétendre, les conférenciers et les nombreux intervenants à l'occasion des débats ont tout de même réussi à mettre le doigt sur un large faisceau d'obstacles et d'incompréhensions qui entravent les processus de refondation que des associations et des personnalités de bonne volonté ont, à de nombreuses occasions, tenté d'engager pour améliorer ou, à défaut, empêcher la détérioration des relations entre nos deux pays dont les intérêts communs convergent à beaucoup d'égards.
Le processus de refondation en question consiste à instaurer une politique humaniste de bon voisinage basée sur le respect de l'indépendance et la souveraineté des Etats, l'essor des courants d'affaires, la libre circulation des personnes et la coopération dans autant d'activités utiles que possibles.
Il ressort des interventions de personnalités aussi compétentes et ouvertes d'esprit que les hommes de lettres Boualem Sansal, Rachid Boudjedra, Malek Chebel, Michèle Gendreau Massaloux, les élites politiques, Jean-Pierre Raffarin, Sid Ahmed Ghozali, Jean-Pierre Chevènement, Lakhdar Brahimi, Cherif Rahmani, Bariza Khiari, les hommes d'affaires Issad Rebrab, Laurent Dupuch, Samir Karoum, Benoit Richard et les journalistes de renom Omar Belhouchet, Jean-Pierre Elkabbach, Jean Daniel et Régis Debray, que l'Algérie et la France sont, de par leur passé, leur présent, le partage d'une mer commune (la Méditerranée) qui draine depuis des millénaires des courants d'affaires, de cultures et de civilisations, sans oublier de citer l'usage courant de la langue française par une très large frange de la population algérienne, faites pour s'entendre et entretenir une coopération durable et multiforme.
Ce très large spectre d'avantages propice au développement d'une coopération exemplaire et fructueuse pour nos deux pays n'est, malheureusement, pas mis à profit ou, en tout cas pas assez, pour être à la hauteur des attentes de nos deux peuples. Les caprices de certains chefs d'Etat, les lobbies malveillants, les surenchères politiques, notamment à l'approche d'échéances électorales, les préjugés raciaux, le repli sur soi et le manque d'offensive médiatique de la part des Algériens et, enfin, les intérêts économiques étroits et encore fortement empreints de mentalité coloniale, ont été cités parmi les facteurs qui ont causé le plus de tort aux relations entre l'Algérie et la France. L'exacerbation de ces contraintes au gré du temps et des conjonctures est de nature à décourager toute volonté de refondation positive de ces rapports durant le siècle en cours, redoutent certains intervenants parmi les plus actifs de l'Association France-Algérie.
Révolutions arabes
Un siècle qui de surcroît complique davantage les relations du monde occidental avec le monde arabe, traversé depuis peu par des révolutions qui ont mis le pied à l'étrier aux partis islamistes qui gouvernent aujourd'hui pratiquement tous les pays du Maghreb et du Moyen-Orient (exception faite de l'Algérie dont on attend sans trop d'illusions le résultat des prochaines législatives). Quelles relations entretiendront ces gouvernants d'obédience islamiste avec la France «coloniale et impie» et quel type d'influence auront-ils sur les millions d'émigrés installés dans l'Hexagone ? Quelles relations la France devrait-elle développer avec ces nouveaux régimes qui ont, pour certains, déjà proclamé leur ferme intention d'instaurer la charia, pour les contraindre à respecter les principes sacro-saints de la démocratie ?
Partis d'extrême droite
Les partis d'extrême droite européens et, notamment, français pourraient en conséquence brandir le spectre du «péril vert» et inciter leurs gouvernements respectifs à compliquer encore davantage l'octroi de visas en faveur des pays musulmans, notamment ceux du Maghreb avec lesquels ils entretiennent d'étroites relations. Dans un pareil contexte, il sera évidemment très difficile pour les partis progressistes français de mettre en exergue des réformes humanistes et, encore moins, de les imposer en tant que programmes d'action soutenus par une large frange de la population française.
Les conférenciers, notamment les hommes d'affaires, ont également été nombreux à relever le riche potentiel d'investissements possible entre nos deux pays, dans les domaines économique et social, mais aussi et surtout, dans celui de la formation qualifiante où il y a énormément à faire.
L'Algérie est effectivement un pays qui a l'avantage de bénéficier d'atouts considérables à divers niveaux : position géostratégique, ressources énergétiques, minières, hydrauliques et agricoles ainsi que la disponibilité d'une jeunesse nombreuse et relativement bien instruite mais en attente de formations qualifiantes pour mieux servir l'économie et la société en général. Ses avoirs financiers conséquents (près de 200 milliards de dollars de réserves de changes) constituent également un gros avantage, notamment à l'heure où la France éprouve de très graves problèmes d'endettement et d'insuffisance de liquidités. Il y a donc là matière à bâtir un fructueux partenariat entre la France, qui a l'avantage de la maîtrise des technologies, et l'Algérie, qui cherche à faire fructifier sur les bases d'une coopération saine et sans arrière-pensées coloniales ses nombreux atouts.
énormes potentialités
Même si quelques fructueux partenariats ont pu être mis en œuvre au cours de ces dernières années, ils restent malheureusement insignifiants au regard de ce que nos énormes potentialités recommanderaient de faire. Le groupe privé algérien Cevital pourrait, à titre d'exemple, à lui seul, offrir plus de dix milliards d'euros d'opportunités d'affaires à des partenaires étrangers pour donner corps à ses grands projets d'investissement dans la construction du port de Cap Djinet, la réalisation d'une usine de fibres synthétiques, d'une usine de fabrication automobile et autres, selon Issad Rebrab dont le bilan a, du reste, suscité l'admiration de l'assistance et, notamment, celles des hautes personnalités françaises.
Les entreprises françaises Alstom et Suez offrent déjà près de 2000 emplois en Algérie et les partenariats en cours avec des entreprises locales promettent de recruter encore plus d'Algériens et, mieux encore, de réaliser des équipements industriels en Algérie (locomotives et wagons de tramway, stations d'épuration, etc.). Si quelques personnalités politiques, à l'instar de Jean-Pierre Raffarin, Sid Ahmed Ghozali, Jean-Pierre Chevènement et Chérif Rahmani ont évoqué les aspirations pressantes des Algériens à la démocratie, aucune voix ne s'est cependant élevée pour rappeler à nos gouvernants leurs promesses de réformes démocratiques et encore moins pour s'inquiéter du déroulement des élections législatives qui auront lieu dans à peine 5 mois, sans qu'aucune des lois promises ne soit promulguée à ce jour. Tout semble être fait pour assurer la victoire des partis de l'actuelle Alliance présidentielle et faire barrage à toute velléité de changement systémique.


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