Le secteur de la culture semble devenir le dernier souci des responsables à Boumerdès. C'est le cas de le dire puisque la quasi-totalité des bibliothèques inscrites en 2005 au profit des communes de la wilaya ne sont pas encore réalisées. Les jeunes et les férus de la lecture de la région doivent en effet attendre encore quelques années pour voir leur rêve se transformer en réalité. Certains projets ne sont pas encore lancés à ce jour. C'est le cas de ceux prévus dans les localités de Timezrit, Béni Amrane, Afir et Chabet El Ameur...etc. D'autres, comme les bibliothèques et les crèches implantées à Naciria et aux Issers piétinent depuis plusieurs années. Les élus locaux expliquent le blocage de cet important programme par le manque d'assiettes foncières et l'insuffisance des enveloppes financières dégagées pour sa réalisation. Mais le comble c'est que même les bibliothèques achevées ne sont pas encore ouvertes. Dans la commune de Legata, l'infrastructure a été réceptionnée depuis plus de trois ans. Elle est dotée même d'un logement d'astreinte, mais elle n'a pas ouvert ses portes pour recevoir les amoureux des lettres et les enfants scolarisés de la localité. La raison de sa fermeture est justifiée par l'absence d'un fonds documentaire et des équipements de bureau. Le même problème se pose également au niveau de plusieurs autres communes de la wilaya. À Ouled Aissa, l'infrastructure, achevée en 2009, n'est toujours pas opérationnelle. L'APC avait pourtant bénéficié d'une enveloppe de 2 MDA sur le budget de wilaya en septembre 2010 pour sa dotation en équipements nécessaires. Malheureusement, rien n'a été fait dans ce sens. Ce qui accentue les malheurs des jeunes, livrés à leur triste sort depuis plusieurs années en raison du manque d'espaces leur permettant de se distraire et d'enrichir leurs connaissances. La même situation prévaut aussi au niveau des communes de Si Mustapha, Thénia, Ammal et Souk El Had. L'ouverture des bibliothèques qui y sont réalisées est attendue de pied ferme par des milliers de personnes. Cet état de fait, aggravé par le manque d'activités culturelles et la démission du mouvement associatif, aura déjà produit des conséquences fâcheuses sur les habitants de la région.
