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«Seul un statut de langue officielle pour tamazight peut garantir nos droits»
Khaled Zekri. Ex-membre du CNT et membre du Congrès national amazigh libyen
Publié dans El Watan le 11 - 02 - 2012

Né au forceps durant la révolution, le Congrès amazigh libyen souligne d'emblée trois fondements de base : le principe d'égalité et de justice entre tous les citoyens libyens, le fait que la langue amazighe est la langue de tous les Libyens et le postulat que l'amazighité est une composante essentielle de l'identité libyenne.
Partant de là, le Congrès demande la fin de la politique d'exclusion envers les Amazighs, la reconnaissance immédiate de tous les droits et le statut de langue officielle aux côtés de l'arabe pour la langue amazighe. Lorsque les premières rumeurs de révolution se font entendre en Libye et que la date du 17 février 2011 commence à se préciser, des militants amazighs de Zouara, Nallout, Djado, Yefren et Kabaou se réunissent à Tripoli pour adopter une position commune. Ils décident de ne pas concentrer leurs forces dans la capitale libyenne, mais de se replier chacun dans sa région pour préparer le soulèvement armé.
Alors que la révolution bat son plein, les premières dissensions avec le CNT apparaissent à propos de la sous-représentativité du Djebel El Gharbi, où sont concentrées les localités berbères. Mustapha Abdeldjalil finira par accepter que les dix régions du Djebel soient toutes représentées au sein du Conseil vu l'importance stratégique de cette région pour la révolution. Le jour où la question de la place de la langue et de la culture amazighes est évoquée au sein d'un CNT dominé par le clan de l'Est, les «thouwar» amazighs ont l'impression d'avoir fait exploser une bombe. La question est discutée à deux ou trois reprises lors de séances qui regroupent le CNT et le gouvernement provisoire. «Nous avons été confrontés à des visions tribales de la part de certains représentants, alors que nous évoquions ce droit naturel d'une composante importante de la Libye», estime Khaled Zekri.
Nous avons demandé à ce que la langue amazighe soit langue officielle, alors que nos interlocuteurs penchaient plutôt pour un statut de langue nationale. Mustapha Abdeldjalil assure personnellement Khaled Zekri que le statut de langue nationale serait accordé à la langue amazighe. Lorsqu'il revient le voir une semaine plus tard, il est surpris de s'entendre dire que toute référence à la langue et à la culture amazighes a été expurgée du brouillon de la nouvelle Constitution libyenne. Ils sont revenus sur leur décision. Lors d'une réunion du CNT, Khaled provoque un clash devant l'opposition d'un individu. On en vient presque aux mains. Au mois de septembre, les militants amazighs appellent à un congrès à l'hôtel Rixos, à Tripoli. La très forte présence des Amazighs et leur mobilisation dépassent toutes les espérances des initiateurs.
C'est ainsi que naît le Congrès amazigh libyen, appelé à défendre tous les droits culturels et politiques des Amazighs. Sa principale revendication est l'officialisation de la langue amazighe. Dans la foulée, un grand rassemblement est organisé place des Martyrs (ex-Place verte) au centre de Tripoli. Il regroupe des dizaines de milliers d'Amazighs tous drapeaux déployés. C'est une véritable démonstration de force. «Pendant 42 ans, El Gueddafi a fait de l'amazighité un ogre qui menaçait l'unité du peuple libyen. Les Libyens ont fini par prendre conscience que c'est un gros mensonge. Aujourd'hui, les Libyens se rendent compte de la place de cette composante, mais nos acquis restent fragiles. Ils sont à la merci du moindre petit vent de changement, tant que nos droits ne sont pas garantis par la Constitution de notre pays», dit encore Khaled Zekri.
«Nous sommes actuellement en train de faire des quêtes pour lancer une chaîne de télévision et d'une radio amazighes, mais nous en sommes toujours à débattre entre nous des voies et moyens de nous organiser pour le mieux. De grands chantiers, comme la question de l'enseignement de la langue, attendent d'être ouverts. Quand, comment et par qui doit-elle être enseignée ? Faut-il ramener des enseignants du Maroc ou de l'Algérie ? Il faut également procéder à la réécriture de l'histoire longtemps falsifiée de la Libye. Nous avons peu de moyens et encore moins des compétences formées dans ces domaines. Nous manquons de tout sauf de volonté», dit-il encore.


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