Hidaoui donne le coup d'envoi du marathon écologique de la jeunesse    Clôture de la 7ème édition du Festival international du tourisme saharien    Face aux tensions budgétaires et au déficit de la balance commerciale, quels impacts sur le niveau des réserves de change ?    Chaib participe à une rencontre sur « L'adhésion de la diaspora algérienne aux efforts pour la relance de l'économie nationale »    La falsification par la ''Bible Scofield'', évangélisme et trahison supplémentaire du christianisme    Le système de certification ASC se retire du Sahara occidental occupé    L'Organisation de la coopération islamique rejette toute tentative de déplacement du peuple palestinien    Les Verts, une histoire, une ambition    WA Mostaganem : Abdennour Hamici nouvel entraîneur    Le secteur de l'environnement contribue à l'accompagnement du tourisme    La famille d'un ex-gendarme risque de se retrouver à la rue    Attentat ''routier'' sur la RN 50    Entre traumatisme et larmes    Projection du film palestinien « Merci de rêver avec nous » de Leila Abbas    Hervé Renard met en garde contre une Algérie ambitieuse avant le Mondial 2026    Le rôle du théâtre dans le soutien des causes justes de libération mis en avant    Le secrétaire général du FLN préside une rencontre avec les militants du parti    « Restons vigilants !»    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Face aux tensions budgétaires et au déficit de la balance commerciale, quels impacts sur le niveau des réserves de change ?
Rapport de la Banque mondiale 2025
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 12 - 2025

La Banque mondiale, dans son rapport de novembre 2025, a dressé un tableau contrasté de l'économie algérienne mettant en relief des déficits jumeaux (Twin Deficits en anglais), qui désignent une situation économique où un pays cumule simultanément un déficit budgétaire (dépenses publiques/recettes) et un déficit commercial (importations supérieures aux exportations), une politique budgétaire expansive (déficit) pouvant entraîner une augmentation des importations et une dégradation du solde courant, créant ainsi ce lien entre les deux déficits.
Alors que le rapport publié en juillet 2025 de l'ONS notait un déficit de 711,5 milliards de dinars ( 5,478 milliards de dollars) , après un excédent d'environ 320 milliards de dinars un an plus tôt. avec des importations de près de 25 %, tandis que les exportations reculaient de plus de 8 %, le dernier rapport de la Banque mondiale note que «le déficit s'est fortement creusé au premier semestre 2025, atteignant 10,5 milliards USD, soit le double des données de l'ONS , en tendance 21 milliards de dollars fin 2025 , avec l'épuisement du fonds de régulations des recettes fin 2024, sans compter les importations en devises des services plus de 6 milliards de dollars Le déficit budgétaire s'est fortement creusé en 2024, les recettes d'hydrocarbures ayant reculé, étant passé de 5,5 % du PIB en 2023 à 13,8 %, les recettes d'hydrocarbures ayant chuté de 19,1 % à 11,1 % du PIB, sous l'effet de la baisse des prix et des volumes d'exportation », Selon la majorité des experts , pour créer 35O.000/400.00 emplois par an qui s'ajoute au taux de chômage actuel il faut pour l'Algérie un taux de croissance de 7/8% sur plusieurs années mettant fin aux dépenses non promotionnelles aux impacts (mauvaise gestion et corruption), la Banque mondiale a dressé un tableau contrasté de l'économie algérienne. Elle a souligné certes la bonne dynamique de l'activité hors hydrocarbures, à ne pas confondre avec les exportations hors hydrocarbures en stagnation en baisse passant de 6,9 milliards de dollars en 2022, à 5,01 en 2023, à 4,5 en 2024, une légère hausse de 3% en 2025, mais l'intérieur de ces montants 65% étant des dérivées d'hydrocarbures. Aussi, les perspectives de croissance positives à court terme, de 3,2% en 2025 et de 3,1% en 2026 alors que le gouvernement table sur une croissance dans le PLF 2026 supérieur à 4% , 2026/2027 seront dépendante de l'évolution du cours des hydrocarbures, mais à moyen terme .alertant sur cette forte dépendance et déficit budgétaire élevé, en partie à cause de la baisse des recettes des hydrocarbures. En effet, la différence recettes- dépenses selon le PLF 2026 dépasse les 70 milliards de dollars, mais se pose cette question pourquoi avoir prévu tant de dépenses en affirmant par la suie que les capacités d'absorption seront moindres, et selon le ministre des finances le déficit budgétaire de l'Algérie pour 2026 serait de 40 milliards de dollars, soit une réduction de 35 % par rapport à 2025 correspondant à 12,4 % du PIB, ce qui pourrait avoir un effet négatif à terme sur la croissance s'il n' y a pas attrait des IDE . et accroissement des recettes de Sonatrach.
Or, les exportations de Sonatrach principal pourvoyeur de devises ont été de 60 milliards de dollars en 2022, 50 en 2023 et selon le bilan définitif pour 2024,les recettes de Sonatrach ont été de 45 milliards de dollars soit une baisse d'environ 5 milliards de dollars par rapport à 2023, où le cours moyen dépassait les 70 dollars et en cas d'une moyenne de 65 dollars , les recettes seraient comme le montre le rapport de la BM moindre en 2025 et certainement en 2026.
Ces tensions budgétaires et commerciales ont un impact sur le niveau des réserves de change entre 2026/2030 qui sera fonction à la fois du niveau des importations, en rappelant que le taux d'intégration tant des entreprise publiques que privées en 2025 est de 15%, 85% des matières premières et équipements étant importés en devises, des recettes de Sonatrach et des exportations hors hydrocarbures Sur le niveau des réserves des réserves de change qui sont passées de 2000 à 2025, où nous avons l'évolution suivante des réserves de change :– 2000 : 11,5 milliards de dollars – 2001 : 17,9 milliards de dollars – 2002 : 23,1 milliards de dollars – 2003 : 32,9 milliards de dollar – 2004 : 43,1 milliards de dollars – 2005 : 56,2 milliards de dollars – 2010 : 162,2 milliards de dollars – 2011 : 175,6 milliards de dollars – 2012 : 190,6 milliards de dollars – 2013 : 194,0 milliards de dollars – 2014 : 178,9 milliards de dollars. – 2015 : 144,1 milliards de dollars – 2016 : 114,1 milliards de dollars – 2017 : 97,33 milliards de dollars – 2018 : 79,88 milliards de dollars – 2019 : 62 milliards de dollars – 2020 : 44,2 milliards de dollars – 2021 : 47 milliards de dollars – 2022 : 61 milliards de dollars – 2023 : 70 milliards de dollars. Selon le FMI Pour fin 2024,les réserves de change sont estimées hors or, à 67,80 milliards de dollars. Et dans ce cadre, du niveau des réserves de change nous avons scénarios avec parfois des données contradictoires
Pour 2025, selon Global Firepower Index 2025 , l'Algérie figure en deuxième place en Afrique, avec 81 milliards de dollars de réserves de change, sans mentionner la structure soit, dollars euros, livre sterling ou autres monnaies fortes, ce montant incluant les réserves d'or de 173,56 tonnes , les droits de tirages spéciaux déposés au niveau du FMI. Le cours d'un kilogramme d'or en dollars américains étant d'environ 130 617,01 dollars au cours moyen de l'année 2025, cela donne une valeur de 22,67 milliards de dollars et à ce montant, il faut ajouter environ 5 milliards de dollars de DTS déposés par l'Algérie au FMI comme le font la majorité des pays, et 1,5 milliards de dollars déposés au niveau de la banque des Brics+ soit un total de 24,67 milliards de dollars restant au niveau de la Banque d'Algérie pour effectuer des transactions immédiates, toujours selon cette institution, montant à confirmer par la Banque d'Algérie seule source officielle. 56,33 milliards de dollars fin 2025 Par contre, selon le rapport de la BM de novembre 2025,les réserves de change s'établissaient à 15,0 mois d'importations fin 2024, contre 16,4 mois en 2023, avec un déficit extrapolé de 21 milliards de dollars fin 2025, le suicide économique avec des impacts sur le social, serait de réduire drastiquement les importations sans ciblage et par des morsures administratives autoritaires sans résoudre le problème de fond, le taux d'intégration tant des entreprises publiques et privées en 2025 ne dépassant pas 15%, 85% des matières premières et biens d'équipements étant importés en devises, il faudra ajouter le montant d'importations de services évalués en 2024 à 6 milliards de dollars , le document le plus significatif étant non la balance commerciale mais la balance de paiement qui retrace les mouvements des biens mais également des services , nous aurons 27 milliards de dollars de sorties de devises fin 2025 Si on prend les données du FMI fin 2024, de 67 milliards de dollars de réserves de change hors or s'établiraient fin 2025 à environ 39/40 milliards de dollars. Cela rejoint le rapport Article IV 2025 du FMI dresse un tableau qui prévoit un déficit courant durable, oscillant entre –3 % et –4 % du PIB sur la période 2025-2030 et dans ce scénario les réserves officielles de change seraient érodées année après année : de 67,8 milliards de dollars en 2024 seraient d'environ 18,6 milliards en 2030 en incluant les droits de tirage spéciaux, et à 14,4 milliards si l'on exclut ces avoirs en DTS avec trois mois d'importations en fin de période, contre quatorze mois en 2024.
Comme conséquence de ces tensions budgétaires et de la baisse des réserves de change , le ministre des finances annonce le recours à l'endettement extérieur, mais de manière très ciblée, pour financer les grands projets d'investissement, l'objectif étant de diversifier les sources de financement et de maintenir une dette soutenable qui sera exclusivement destinée à l'investissement, les modalités d'application de cet endettement étant fixées en conseil des ministres.
Deuxième solution, .avec des charges de la dette qui ont augmenté de 102.5% avec une dette intérieure est estimée à près de 18 000 milliards de dinars, soit 138 milliards de dollars , incluant le financement du déficit budgétaire, une dette non conventionnelle et des crédits pour des entreprises publiques le ministre des finances a reconnu en novembre 2025 implicitement devant les députés, le recours au financement non conventionnel qui consiste à permettre à l'Etat de pouvoir utiliser les ressources de la Banque d'Algérie pour couvrir des obligations du trésor, c'est-à-dire le recours à la planche à billets. mesure, destinée à une période de transition permettant de combler le déficit tout en espérant éviter une dérive inflationniste car la théorie keynésienne par la planche à billets s'applique à une économie productive(sous-utilisation des capacités), contrairement à ce qu'annoncent certains experts induisant en erreur le pouvoir, , mais pas à l'Algérie souffrant d'un déficit d'offre avec l'importance de la rente des hydrocarbures brut et semi brut qui irrigue directement et indirectement toute la sphère économique et sociale.
Professeur
Abderrahmane Mebtoul


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.