Après de longs mois d'expectative et de statu quo, le dossier de la réhabilitation du vieux bâti de Constantine est de nouveau exhumé par les pouvoirs publics dans le cadre du lancement d'une vaste opération visant à éradiquer l'habitat précaire notamment. Pour ce faire, une enveloppe de 150 milliards de centimes a été allouée à cette opération de réhabilitation ardemment espérée par les locataires des habitations vétustes concernées. De nombreuses demeures collectives, en dégradation avancée et menaçant ruine ont été répertoriées depuis des années par les autorités locales, mais au lieu de rénovation, elles continuent d'essuyer les affres du temps. Lancé en l'an 2000 par les services de la wilaya, le programme de réhabilitation du vieux bâti constantinois, peine, il est vrai, à sortir de l'ornière. Comptabilisant à elle seule plus de 65 % de bâti vétuste, la commune de Constantine, n'a, en pratiquement 12 ans, jamais réussi à insuffler une réelle dynamique à l'opération de réhabilitation de son vieux bâti, ni même à finaliser ce qui était déjà en cours de réfection. Actuellement, le patrimoine concerné par cette opération est estimé par les services du CTC à environ 24 000 logements, dont de vieux immeubles situés au centre-ville, au Coudiat ou encore dans la région de Bab El Kantara. L'opération de réhabilitation, une fois lancée, ciblera essentiellement les parties communes, autrement dit les terrasses (l'étanchéité), les cages d'escalier, ainsi que les façades. Cela étant, certains habitants de logements vétustes recensés, ne cachent pas leurs inquiétudes quant à l'efficience de cette nouvelle campagne, craignant qu'elle ne soit entachée par le bricolage qui a prévalu lors des précédentes opérations de réhabilitation. L'on rappellera, à ce titre, le cas des immeubles datant de l'époque coloniale du centre-ville, notamment ceux de la rue Didouche Mourad (ex-rue Caraman), qui avaient connu une «ébauche» de rénovation en 2009 et puis rien ! L'intérieur comme l'extérieur de ces immeubles se trouvent actuellement dans un état de délabrement très avancé et leurs locataires craignent souvent le pire au moment des intempéries.
