Les médecins spécialistes entameront aujourd'hui une grève de trois jours consécutifs, à l'appel du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) qui a lancé son préavis de débrayage le 19 février dernier. Les médecins spécialistes entameront aujourd'hui une grève de trois jours consécutifs, à l'appel du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) qui a lancé son préavis de débrayage le 19 février dernier.C'est en réponse à la politique de «la fuite en avant», prônée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, que le SNPSSP a décidé de renouer avec la protesta après le non-aboutissement des doléances présentées lors de la dernière grève qui remonte à octobre 2011. Le recours à un mouvement de protestation prolongé risque d'être la seule solution pour le syndicat «face au mutisme du département de M. Ould Abbès qui n'a donné aucune suite aux différentes interpellations du partenaire social sur des préoccupations socioprofessionnelles». Une réunion de conciliation a été tenue le 22 février dernier, qui n'était qu'«une rencontre pour la forme, une réunion sans aucune volonté réelle pour se pencher sur les préoccupations des 2700 spécialistes qui présentent la même plateforme de revendications depuis l'installation de M. Ould Abbès à la tête du ministère, en 2010. Nous n'avons pas été reçus par le ministre ni par le secrétaire général, mais par des directeurs centraux», explique le docteur Yousfi, président du SNPSSP, qui estime que le ministre adopte un black-out autour des dossiers liés aux préoccupations des effectifs de la santé publique. Dans le communiqué diffusé le jour de l'expiration du préavis de grève, le syndicat explique qu'«encore une fois, les praticiens spécialistes sont appelés à faire preuve du même engagement solidaire, dans l'esprit de dignité et de responsabilité qui a toujours caractérisé leur long combat pour la réhabilitation du praticien spécialiste de santé publique». Selon le SNPSSP, cette grève constitue «le seul recours laissé aux praticiens spécialistes pour recouvrir leurs droits et défendre» le système public national de santé et ainsi assurer une prise en charge équitable du malade à travers le territoire national. Pour rappel, les revendications des spécialistes sont : l'amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%) et la révision du régime indemnitaire, suivant les projets arrêtés conjointement par le ministère de la Santé et le SNPSSP. Le syndicat aspire également à l'application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants ou nouvellement créés. Le SNPSSP réclame aussi un quota de logements de fonction au profit des praticiens et des facilitations d'accès aux autres formules d'habitat.
