La situation du marché des fruits et légumes de la ville de Chlef, implanté à Haï Bensouna, se dégrade de plus en plus, offrant un spectacle de désolation. Des morceaux de plastique utilisés comme moyen de protection contre les eaux pluviales, de la viande exposée à l'air libre, des détritus jonchant l'entrée principale, autant de points noirs qui caractérisent en effet l'état des lieux. En hiver, le marché se transforme en un véritable bourbier où il est très difficile de passer d'un stand à l'autre. Outre son visage hideux, il n'est accessible qu'à une partie des consommateurs en raison de son éloignement. Comprenant 74 locaux, cet espace commercial est unique en son genre, puisque aucune autre structure n'a été réalisée depuis le séisme de 1980 qui avait, rappelons-le, durement frappé la région. Avant cette catastrophe, il y avait un marché couvert digne de ce nom, au centre-ville, qui n'a toujours pas été remplacé par les autorités, en dépit de la demande pressante des populations. Le problème se pose également dans les quartiers périphériques où ces infrastructures font cruellement défaut, notamment à Haï Lala Aouda, Haï Nasr et Ouled Mohamed. Du coup, les citoyens sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres à pied pour s'approvisionner en produits agricoles. Malheureusement, rien n'est prévu à l'horizon pour combler ce vide et doter ces agglomérations de ce type de commerce.
