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«Les BRICS doivent prendre toute leur place dans la gouvernance mondiale»
Henri Sterdyniak. Directeur du département économie de la mondialisation de l'OFCE
Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2012

Henri Sterdyniak est directeur du département économie de la mondialisation de l'OFCE, organisme indépendant de prévision, de recherche et d'évaluation des politiques publiques basé à Paris. Spécialiste des politiques monétaires et des politiques budgétaires ainsi que de la mondialisation et de l'économie financière internationale, il livre dans cet entretien un regard critique de la gouvernance actuelle des institutions de Bretton Woods. Cela dans la mesure où les BRICS, dont le poids est de plus en plus important, devraient prendre pleinement leur place.
- Le conseil de la Banque mondiale a opté pour l'Américain d'origine coréenne, Jim Yong Kim, pour succéder à Robert Zoellick au poste de président. Cette nomination serait-elle la traduction d'un statu quo qui se perpétue, malgré le fait que les pays émergents se soient battus cette fois pour changer l'ordre des choses ?
Certes, nous sommes restés dans une problématique où c'est le président des Etats-Unis qui choisit le président de la Banque mondiale. Ceci pouvait se concevoir, il y a très longtemps, dans la mesure où la Banque mondiale était un instrument par lequel les pays riches aidaient les pays pauvres et que les Etats-Unis étaient le leader des pays riches. Mais cela ne tient pas compte de l'évolution de l'économie mondiale, où les pays émergents prennent de plus en plus d'importance et où les pays riches (les Etats-Unis et l'Europe) ont des difficultés financières.
- Il est clair, aujourd'hui, que cette nomination obéit à la règle tacite selon laquelle le directeur général du FMI doit être Européen et le président de la BM Américain. Croyez-vous qu'il est temps, et ce dans l'intérêt de tous, que le système de nomination soit plus ouvert et plus transparent, de telle sorte à favoriser la compétence des candidats plutôt que leur nationalité ?
Le monde a besoin d'une gouvernance organisée en matière d'équilibre macroéconomique, de stabilité financière, de taux de change, de commerce international, d'aide au développement, de protection de l'environnement. Les BRICS doivent prendre toute leur place dans cette gouvernance. Cela suppose que les postes dirigeants soient partagés équitablement entre tous les pays du monde et que les BRICS, les pays émergents et les pays en développement fassent preuve de plus d'unité. Quels que soient leurs mérites, il faut espérer que Mme Lagarde et M. Jim Kim seront les derniers Occidentaux à bénéficier de la «règle tacite».
- Le fait que le conseil de la BM ait écarté la candidature la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, candidature soutenue par les BRICS, cela ne risque-t-il pas d'influencer les rapports entre l'institution de Bretton Woods et ces derniers pays qui pensent déjà à la création d'une banque de développement ?
Le risque est grand que l'importance de la Banque mondiale ne décline à l'avenir. Les pays qui disposent de plus de capacité de prêts (la Chine, les pays arabes…) ont déjà la tentation de passer par des relations bilatérales, qui leur permettent d'augmenter leur poids politique, de s'assurer des débouchés pour leurs industries ou d'obtenir des contrats à long terme de fourniture de matières premières. Aussi, les Occidentaux auraient dû faire des concessions pour préserver l'avenir des organisations internationales.
- Croyez-vous que les revendications pour plus de transparence et d'ouverture dans la gouvernance des institutions de Bretton Woods puissent être concrétisées par la nouvelle puissance de frappe financière des BRICS en ces temps de crise ?
Les pays de la zone euro sont actuellement empêtrés dans une crise dont ils sont incapables d'en sortir. Ils se sont crus obligés de faire appel au FMI et aux capitaux des pays émergents. Les Etats-Unis continuent à avoir des déficits extérieurs importants ; ils dépendent donc de la bonne volonté des pays asiatiques et arabes de détenir des dollars. Tout cela donne de plus en plus de poids aux BRICS. Un compromis fructueux est nécessaire à l'échelle mondiale. Les BRICS doivent prendre de plus en plus de responsabilités dans la gouvernance mondiale. Il faut, en échange, que tous les pays pensent «global» : que les Etats-Unis limitent leur déficit extérieur, que le poids de la finance soit réduit, que la zone euro mette de l'ordre dans ses affaires intérieures, que la Chine accepte une réévaluation du renminbi, que sa croissance soit plus basée sur la demande intérieure, que tous aient le souci écologique.


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