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UMA, un long dimanche de fiançailles
Publié dans El Watan le 20 - 02 - 2006

Le traité de Marrakech qui a vu naître l'Union du Maghreb arabe est vieux de 17 ans. Chacun peut célébrer " l'événement " comme il l'entend. En Espagne, au printemps prochain se tiendra un symposium intitulé " le coût du non Maghreb ".
C'est sans doute l'approche la plus réaliste de la " construction maghrébine " comme elle va aujourd'hui. L'Europe au même âge des 17 ans célébrait en 1973, l'adhésion de trois nouveaux membres dont celle historique de la Grande- Bretagne. Un parcours symétrique aurait voulu qu'en 2006 l'Egypte et ses 80 millions d'habitants adhèrent à " une affaire qui marche ". Au lieu de quoi, la question est toujours la même ; à quand un nouveau, un vrai, départ du Maghreb uni ? Le thème de la relance de l'UMA est sur la bouche de tous les visiteurs de la région. Miguel Angel Moratinos, le ministre espagnol des Affaires étrangères, en a fait une priorité de l'agenda européen dans sa politique méditerranéenne lors du sommet de Barcelone +10 en novembre dernier. Les estimations de l'Union européenne situent à "au moins " un point de croissance moyenne annuelle le manque à gagner pour les pays de l'UMA, notamment les trois du Maghreb central, de ne pas avoir des marchés intégrés. Une plus forte croissance du Maghreb est d'un intérêt évident pour les exportations européennes mais aussi désormais il faut le dire pour des considérations de géopolitique, pour confiner, par exemple, " l'immigration économique ". Les partenaires du Maghreb sont d'accord aussi pour désigner le problème : la persistance de la tension entre l'Algérie et le Maroc à cause du dossier sahraoui. La motivation par les gains de " prospérité économique " ne marche pas dans ce cas. Alger tout comme Rabat restent englués dans l'urgence politique et son dividende dans le court terme. Le président Bouteflika qui a laissé croire furtivement qu'il avait un projet de relance de l'UMA à son arrivée aux affaires reste enfermé dans une vision archaïque selon laquelle la fermeture de la frontière terrestre est une carte de pression sur le palais royal. Mohammed VI pour sa part ne s'est laissé aucune marge de repli en rejetant ce que son père a accepté, le principe d'une consultation d'autodétermination au Sahara-Occidental. Dans les deux cas, les enquêtes économiques commodo et incommodo à l'horizon des 30 ans sont ignorées. Que gagne-t-on et que perd-on en maintenant la frontière fermée pour l'un, en refusant de revenir à un processus de décolonisation en douceur pour l'autre ? Il est vrai qu'un contre-modèle de réussite maghrébin aurait pu donner à mieux réfléchir à tout le monde. Ce contre-modèle vertueux n'existe pas. C'est le partenariat algéro-tunisien qui aurait dû le proposer durant ces dix dernières années. Dans ce cas, pas de tension politique particulière, pas de frontière fermée, ni de contentieux autour des pires années de terrorisme. Mais rien encore dans les relations économiques algéro-tunisiennes qui fasse rêver les absents de la fête. En fait, la méfiance dans les affaires est à la limite de la paranoïa des deux côtés de la frontière algéro-tunisienne, l'accueil des investisseurs sourcilleux, la délivrance de la carte de séjour compliquée. Même les tarifs douaniers préférentiels ont peu développé les affaires croisées si on exclu le rush estival des Algériens sur les plages tunisiennes. Les deux régimes autoritaires - policier à Tunis, militaro-présidentiel à Alger - étouffent de leur étreinte les flux de capitaux entre les deux pays, un boom d'échange d'affaires qui aurait pu montrer la voie à une UMA format intégral. A telle enseigne que les ambassadeurs de l'intégration maghrébine en Algérie sont les biscuits Major et la boîte de communication Karoui et Karoui, deux marques tunisiennes qui assurent l'un le goûter dans nos crèches et l'autre les soirées dans nos chaumières avec le jeu télévisée " Akhar Kalima ". Sympathique mais un peu court après 17 années de fiançailles.

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