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Le gouvernement refuse le dialogue avec les journalistes
Crise des médias publics en Tunisie
Publié dans El Watan le 23 - 08 - 2012

Une centaine de journalistes tunisiens se sont rassemblés hier devant le siège du gouvernement à La Casbah de Tunis pour exprimer leur refus des nominations dans les médias publics.
Tunisie.
De notre correspondant
La succession des événements dans les médias publics en Tunisie montre que le gouvernement refuse le dialogue, du moins pas avant d'améliorer le positionnement de ses proches sur le terrain. Une centaine de journalistes tunisiens se sont rassemblés, hier, devant le siège du gouvernement, à La Casbah de Tunis, pour exprimer leur refus des nominations dans les médias publics faites de manière unilatérale et sans concertation préalable avec les représentants des professionnels. Ces deux derniers jours ont en effet vu la confirmation de la nomination d'Imane Bahroun à la tête de la Télévision nationale, malgré le rejet de cette décision par les structures syndicales de l'établissement et du Syndicat national des journalistes tunisiens.
A Dar Assabah, la maison d'édition qui publie deux quotidiens et un hebdomadaire, ce fut vraiment le forcing pour installer Lotfi Touati. Selon Sana Farhat, une journaliste du Temps, «le conseil d'administration de l'établissement, tenu mardi matin, n'a pas entériné la décision de mettre fin aux activités du directeur général en exercice, Kamel Sammari, tel que proposé par le gouvernement. Ledit conseil a décidé d'appeler l'assemblée générale des actionnaires à se réunir dans les 21 jours pour statuer sur la question de l'avenir de cette entreprise». Sana Farhat a expliqué que «les journalistes ont crié victoire». Or, le gouvernement ne l'entendait pas de cette oreille. La journaliste raconte comment «contre toute attente et en violation de toutes les lois en vigueur, le gouvernement a appelé à réunir ladite assemblée générale le soir même. Bien sûr, cette nouvelle réunion a abouti à la nomination de Lotfi Touati. C'est dire l'empressement du gouvernement à transformer le paysage médiatique». Sana n'abandonne pourtant pas : «Nous allons quand même continuer à nous battre pour la liberté d'expression et l'indépendance de notre ligne de rédaction. Un journal public n'est pas systématiquement un journal qui défend le gouvernement.»
Rejet en bloc
Lors de la manifestation devant le siège du gouvernement, plusieurs composantes de la société civile se sont associées aux journalistes. Membre de l'Assemblée nationale constituante, Samir Taïeb était là. «Ce n'est pas normal que le gouvernement continue à refuser d'installer un comité indépendant pour la régulation du secteur des médias», a-t-il constaté. «Depuis des mois, les islamistes d'Ennahda promettent d'assainir les médias publics et de dévoiler les listes des journalistes corrompus. Ils ont le pouvoir et les données archivées. Qu'attendent-ils pour le faire ?», s'est-il interrogé. Le secrétaire général du syndicat de Dar Assabah, Halim Rezgui, explique à Samir Taïeb que «le gouvernement veut faire travailler ces corrompus pour son propre compte. Imane Bahroun et Lotfi Touati ont été des pro-Ben Ali. Aujourd'hui, ils servent les islamistes d'Ennahda».
Ces échanges sont entrecoupés par des slogans scandés par les journalistes qui appellent à «la liberté des médias» et «police,
dégage !» en référence à Lotfi Touati qui était un agent de police avant de venir à la presse. D'autres slogans protestent contre «la mainmise sur les médias».
La journaliste Assia Atrous du journal Assabah considère «la nomination de Lotfi Touati comme une tentative du gouvernement de mettre la main sur les médias publics et de prendre de l'avance en vue de la prochaine échéance électorale».
Pour sa part, le président de L'Association tunisienne des jeunes journalistes, Raouf Bali, a déclaré que «si le gouvernement a le droit d'effectuer des nominations dans le secteur des médias, il est important que des concertations aient lieu avec les parties concernées».
Le rejet des journalistes s'est également étendu à la télévision nationale. Tous les syndicats de base des employés de la télévision ainsi que la section du Syndicat national des journalistes tunisiens au sein de la télévision nationale se sont réunis, hier, pour faire le point et ont décidé de protester contre la nomination d'Imane Bahroun.
La présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens, Najiba Hamrouni, a pris la parole lors du rassemblement et annoncé une assemblée générale pour demain, vendredi. «Une éventuelle grève générale peut être décidée suite à ces nominations», a-t-elle annoncé, ajoutant que «cette éventualité reste un dernier recours d'autant plus que le chef du gouvernement ainsi que Lotfi Zitoun, son conseiller politique, refusent de rencontrer les représentants du Syndicat des journalistes». Pour Mme Hamrouni, «le gouvernement devrait consulter les intervenants dans le secteur avant chaque nomination. C'est ce qu'on appelle indépendance des médias en attendant une structure de régulation indépendante».
Du côté du gouvernement, le silence est de mise. Le conseiller politique du gouvernement, Lotfi Zitoun, s'est limité à dire que «c'est un roulement de routine. Les nouveaux nommés ne sont pas des proches d'Ennahda».


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