Si le Parc national de Chréa (PNC) s'étale sur près de 40 km de long et une dizaine de km de large, l'affluence de touristes dans cet espace semble se focaliser que sur 10% de ce parc, créant des dégradations incommensurables sur des espaces très exigus. En effet, l'attrait des touristes se réduit à trois endroits : la station climatique de Chréa, le site de Hammam Melouane et les gorges de La Chiffa, victimes de leur succès, en raison de leurs atouts naturels. Ils absorbent la presque totalité des visiteurs du Parc national qui s'élève à 2 millions de visiteurs par an. «Cette mauvaise répartition des touristes sur l'espace du PNC nous a menés à développer, par l'entremise des services locaux, un réseau d'infrastructures de désengorgement de ces sites au niveau de la zone périphérique du Parc national. Je cite, en l'occurrence, le projet du parc récréatif, Sidi Salem, dans la commune de Bouarfa, celui de Sidi El Madani, dans la commune de La Chiffa, ceux de Bouinan et de Béni Ali, en contrebas de la localité de Chréa», explique M. Dahal, directeur du parc en question. Une autre soupape pour désengorger la ruée des touristes sur les mêmes espaces du PNC. «Je citerai aussi tous les projets de réhabilitation des jardins publics au niveau de Blida et des autres villes de la wilaya, qui ont pour mission d'attirer une partie de la masse des visiteurs qui ont tendance à chercher la quiétude au niveau du Parc national de Chréa. Je n'oublierai pas de citer tout le travail hautement intéressant de réinsertion et de réhabilitation de l'élément végétal dans le milieu citadin, qui est en train de se réaliser par l'établissement public des espaces verts. Ce projet a pour mission de réimplanter la trame verte au niveau de la ville de Blida, dans le but de familiariser le citadin à la verdure urbaine et le garder aussi longtemps que possible loin de la verdure sauvage», poursuit le directeur du PNC. Sur site, il s'agit aussi de bien orienter le flux des visiteurs afin de produire une répartition équilibrée au niveau des endroits prisés, en optant pour l'implantation de bancs et de tables le long des accès importants afin d'orienter les visiteurs et de les répartir loin des espaces engorgés. M. Dahal souhaite que cette expérience, diligentée par la wilaya de Blida, soit pensée et réalisée au niveau des wilayas limitrophes de Blida, afin de contenir l'effet de masse destructrice qui s'exerce sur le Parc national de Chréa.
