Ziama-Mansouriah et Melbou, deux villages au même destin, situés de part et d'autre des frontières entre les wilayas de Jijel et Béjaïa, sont depuis trois ans séparés par un chantier d'ouverture de trois tunnels. Les habitants de ces petites agglomérations urbaines à vocation touristique s'impatientent de voir enfin le bout…du tunnel ! Ayant tout le temps vécu dans un esprit de bon voisinage, ces deux communautés qui partagent les mêmes traditions et aspirations guettent d'un œil impatient la mise en service de ces tunnels qui ne s'ouvrent pas. Depuis la fermeture de la RN 43 sur le tronçon séparant ces deux villages un certain 31 décembre 2009 pour un délai d'une année, l'attente de voir la circulation se faire dans de meilleures conditions n'a que trop duré. Si à Jijel on estime que le projet est situé sur le territoire de la wilaya voisine, même s'il est d'une importance capitale pour faciliter la circulation entre les deux wilayas, de l'autre coté des frontières on ne cesse d'annoncer l'imminence de l'ouverture des fameux tunnels. Le dernier délai à avoir été avancé c'était le mois de septembre dernier. Passé cet énième délai, aucune autre date n'a été évoquée pour soulager l'attente des populations des deux côtés. En attendant que la mise en place des systèmes de sécurité, le seul volet qui retarde l'ouverture des tunnels, croit-on savoir, la circulation entre Melbou et Ziama-Mansouriah s'effectue dans des conditions périlleuses. L'activité économique et commerciale de la région est paralysée et la circulation des camions de transport de marchandise vers Bejaïa et Alger est orientée ailleurs.
