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30e anniversaire du coup d'Etat
Argentine L'histoire et les juges rattrapent la « sale guerre »
Publié dans El Watan le 26 - 03 - 2006

L'Argentine a célébré avec émotion, vendredi dernier, le 30e anniversaire du coup d'Etat, 6e et plus violent coup d'Etat du XXe siècle dans ce pays, connu sous l'euphémisme d'« El proceso ».
Le 24 mars 1976, le « processus » a porté au pouvoir le général Jorge Videla et quelques autres militaires, responsables, pendant sept ans, d'une des dictatures les plus sanglantes du continent sud-américain qui a fait plus de 30 000 victimes, dont 98 journalistes assassinés ou disparus. Au cours d'« el proceso », la presse passe pour l'essentiel à la clandestinité. Les militaires au pouvoir interdisent en outre Le Petit Prince de Saint-Exupéry, les Beatles, les mathématiques modernes, les philosophes grecs et tentent même de proscrire le tango, langoureuse danse d'origine argentine. Les opposants « disparaissent », enlevés, torturés puis largués d'un avion, endormis mais vivants, dans l'estuaire du Río de la Plata. Il faut rappeler que le début de la répression ne coïncide pas avec la prise officielle du pouvoir par les militaires. Il date en fait de 1973, année du retour de Juan Domingo Perón à la présidence. Sous les auspices du bras droit de ce dernier, José López Rega, ministre du « Bien-Etre social » et surtout fondateur de la sinistre triple A (Alliance anticommuniste argentine), la chasse est ouverte contre les « subversifs », opposants de gauche pour la plupart. Déjà, de 1973 au coup d'Etat de 1976, 8 journalistes sont assassinés. Le 24 mars 1976, le général Jorge Rafael Videla dépose Isabel Perón, qui a succédé à son mari, décédé le 1er juillet 1974. Trois juntes militaires se succéderont à la Casa Rosada (siège de la présidence argentine) jusqu'à la défaite de la guerre des Malouines, en 1982, prélude à la restauration de la démocratie un an plus tard. Les lois du « point final » en1986 et de « l'obéissance due » en 1987, qui blanchissaient les militaires, promulguées sous la présidence de Raúl Alfonsin (1983-1989) ont été annulées par le Congrès en 2003, puis par la Cour suprême en 2005. Le gouvernement actuel de Néstor Kirchner, arrivé au pouvoir en 2003, espère faire abroger les amnisties décrétées sous le mandat de Carlos Menem (1989-1999). Le président Nestor Kirchner a dénoncé, vendredi dernier, les grâces accordées par son prédécesseur Carlos Menem dans les années 1990, au nom de la réconciliation nationale. « Le temps est peut-être venu de désarticuler le système d'impunité qui vient avec cette amnistie », a-t-il déclaré. Le président Kirchner a déclaré que les militaires n'étaient pas les seuls responsables de l'effondrement de la démocratie en 1976, invitant l'Eglise catholique, les médias et les partis politiques à faire, eux aussi, leur examen de conscience. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, la réouverture des dossiers concernerait environ 400 militaires, dont moins de 50 encore en activité. 204 militaires vivants et responsables des atrocités de la dictature sont à la disposition de la justice, emprisonnés dans des bases militaires argentines, comme le capitaine Astíz, « l'Ange blond de la mort », accusé de la mort de deux religieuses françaises, ou aux arrêts domiciliaires quand ils dépassent les 70 ans, comme l'ex-dictateur Jorge Videla. Cependant, la justice argentine est débordée et seule une dizaine de procès devraient avoir lieu en 2006, dont celui, symbolique, des tortionnaires de l'Ecole supérieure de mécanique de la marine, qui va être transformée en musée qui ouvrirait ses portes en septembre 2006 et où 5000 personnes ont disparu. Le 7 mars 2006, le juge argentin Sergio Torres a sollicité le retour au pays de l'un de ces assassins présumés, l'ancien policier fédéral Juan Carlos Fotea, inculpé de « génocide », « terrorisme » et « torture » en Espagne en 1998 par le juge Baltasar Garzón. Cette demande d'extradition est, pour l'heure, restée sans réponse. Jeudi 23 mars, le gouvernement argentin a autorisé l'ouverture des archives des forces armées pour faciliter le travail d'enquête sur les crimes de la dictature. La ministre de la Défense, Nilda Garré, a assuré que leur accès sera « total et sans restriction ».

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