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« La singerie de Sidi Fredj était un lieu de torture »
Salon international du livre d'Alger
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2008

Dans un récit autobiographique Manèges, petite histoire argentine (publié en France), elle a raconté sa vie, avant le coup d'Etat de 1976, dans la ville de La Plata (sud de Beunos Aires). « C'est l'histoire de l'enfance sans enfance.
Une petite fille qui vit parmi un groupe d'adultes dans un lieu où est installée une imprimerie clandestine caché derrière un élevage de lapins ! Le danger est partout », dit-elle, assise à côté de la journaliste italienne, Juliana Sgrena, qui a échappé à la mort après son kidnapping en Irak. Avec des parents hostiles à la dictature brutale du général Jorge Videla, qui a régné sur l'Argentine à partir de mars 1976 après le renversement de Isabella Peron, la petite Laura devait apprendre dans la peur mais avec une certaine insouciance toute naturelle. « L'enfant a toujours le dernier mot et se trouve un espace de jeu.
L'enfance demeure toujours plus forte même dans les situations les plus pénibles », dit-elle. Les militaires avaient trouvé le lieu où se rassemblaient les opposants à la junte au pouvoir et les avaient tous massacrés. Jorge Videla avait grandement participé à « la guerre sale » qui a fait des milliers de morts et de disparus parmi les militants de gauche. Laura et sa mère avaient échappé de justesse à la tuerie commise dans la maison des opposants. Son père était déjà en prison. L'écrivaine argentine, spécialiste des études hispaniques, voulait rendre hommage à tous les enfants qui subissent, sans le vouloir, « les violences politiques ». Autre lieu, autre histoire. Assia Sadoun Chaïb-Draâ avait vécu, elle aussi, à des milliers de kilomètres d'Argentine, l'insoutenable.
Dans La singerie de Sidi Fredj, paru dans les éditions Alpha, elle révèle que ce centre de primatologie, situé à l'ouest d'Alger, était un lieu de détention et de torture de l'armée coloniale française. Son père, Abderrazak Sadoun, y fut incarcéré en février 1957. « Il y avait des endroits précis où l'on procédait à la torture. Pour les autres, ceux qui étaient mourants, on les mettait dans une cage en plein air, persuadés qu'ils allaient y passer. Cette cage existe toujours », explique-t-elle. Le père de Assia Sadoun était l'un des sept grands brûlés d'Alger. « Les militaires avaient versé de l'essence sur le corps de ces personnes et jeté une allumette. Elles avaient été transformées en torches vivantes. Six personnes sont mortes, mon père était le seul rescapé », précise-t-elle. Pourquoi l'écriture de ce récit ? « Je raconte mes souvenirs d'enfance, je parle des héros qui nous avaient entourés, j'évoque le quotidien d'une petite fille qui a vécu le 1er Novembre 1954, les tortures de son père, les fusillés dans la rue, la ségrégation à l'école, les injustices, les abus, la vie de tous les jours à La Casbah, qui était complètement encerclée, tout ce poids de la guerre et cet acharnement à vouloir voir un jour flotter le drapeau », dit-elle.
Le témoignage d'Assia Sadoun, qui avait huit ans en 1954, se veut un travail pédagogique. « J'avais envie que tous les enfants sachent à travers le langage d'une gamine ce que fut la guerre de libération. Je n'ai pas fait de la recherche de mots savants. J'use parfois de langage d'enfant », ajoute-t-elle. La singerie de Sidi Fredj est occupée actuellement par l'Institut Pasteur, non loin du village africain à Sidi Fredj. Juliana Sgrena, reporter au quotidien de gauche Il Manifesto, a vu et rapporté les malheurs des enfants irakiens qui grandissent dans un pays dévasté par la guerre et par la folie. Anna Greki est, elle, décédée en 1966, en mettant en vie un enfant. Cette poétesse courageuse, qui a vécu dans les Aurès, a soutenu le combat des Algériens contre le colonialisme. Elle a subi dans sa chair la torture des militaires français à la prison de Barberousse avant d'être expulsée en Tunisie. Hommage lui été rendu par les organisateurs du Sila. Autant qu'à Mustapha Bekkouche, qui a connu lui aussi la torture à Barberousse et à Berroughia et qui a écrit Journal d'un oublié en 1955 ; à Rachid Alliche, l'un des premiers à écrire en berbère ; à Cheikh Abou Al Yaqdhan, qui a vécu dans la vallée du M'zab et qui a osé l'aventure journalistique sous le colonialisme, et à Aimé Césaire, le poète de la négritude.


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