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La mort, la vie et la tentation
4e festival international du théâtre de Béjaïa
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2012

Le quatrième Festival international du théâtre de Béjaïa se déroulera jusqu'au 5 novembre.
Béjaïa.
De notre envoyé spécial
La mort et la vie font parfois «bon ménage» sur scène. Mardi, au deuxième soir du 4e Festival international du théâtre de Béjaïa, à la grande salle du théâtre régional Malek Bouguermouh, Badis Foudala a tenté d'explorer cette idée à travers Wassiyet al marhoum (Le serment du défunt), un monodrame basé sur un texte de Najet Taïbouni, mis en scène par le Français Richard Demarcy (metteur en scène notamment de la pièce Les mimosas d'Algérie). Tahar pratique la toilette du mort. Il débarque dans une maison où un homme qui vient de décéder a fait un drôle de vœu : célébrer sa mort avec chants et danses. Tahar est étonné. Alors qu'il s'apprête à entamer la toilette du mort, il trouve une lettre dans laquelle le disparu demande à ce que son cœur soit arraché et brûlé sur sa tombe ! Une manière pour lui d'effacer tout ce qu'il a fait de mauvais, de sale et de réprouvant dans sa vie sur terre. Il est surpris, mais oublie vite lorsque il se rend compte que son «geste» sera... récompensé par une forte somme.
Texte poétique
A partir de là, il bascule vers une autre rive et commence à élaborer des projets, à avoir des rêves de puissance. Certains hommes n'existent que parce qu'ils sont riches, d'autres que parce qu'ils ont des armes, et d'autres que parce qu'ils détiennent des leviers secrets... Tahar tente, dans un huis clos, de lutter contre la forte tentation, écartant l'idée que face à la mort tous les humains sont unis. Avec une petite touche d'humour, Badis Foudala a voulu rendre son spectacle attrayant, malgré ses lourdeurs, servi par une scénographie dépouillée, les accessoires de scène ayant remplacé les décors. L'opposition noir/blanc est également visible avec des lumières expressives en dépit d'un manque - forcé - de projecteurs.
Le texte de Najet Taïbouni est porteur d'étincelles de lumière, mais n'a pas évité la facilité de la petite leçon de morale. En voulant appuyer son propos, qui parfois prend les traits par forcément fins, du discours, Badis Foudala a fait appel à la qacida de El Hadj M'hamed Al Anka, Sobhan Allah ya ltif. Une qacida qui célèbre la vie simple des gens ayant vécu dans la privation, la pauvreté. Le monodrame de Badis
Foudala pèche également par une lenteur qui peut susciter l'ennui, même si les improvisations réussies des comédiens rafraîchissent le jeu de temps à autre, relancent l'action scénique. Un comédien qui a fait l'effort d'avoir réduit de 20 minutes son spectacle. Ce n'est pas un geste superflu. «Il s'agit d'un thème complètement tabou. On y a aborde la peur des morts, la peur de la mort. Le laveur est la seule personne qui approche le mort et la seule personne qu'on ne voit pas. Elle part avant que les autres arrivent.
C'est quand même un personnage étrange. C'est ce qui m'a attiré dans le texte», nous a expliqué Badis Foudala après le spectacle. «Dès le départ, j'ai aimé ce personnage autant que le mort ! J'aime beaucoup le fantastique. L'argent déroute le personnage de Tahar. L'argent passe avant toutes les valeurs. Le laveur est un personnage rituel. Il est normalement pieu. Malgré cela, il a été tenté (...). C'est mon premier monologue. D'habitude, on dialogue avec des comédiens sur scène. Avec ce spectacle, j'ai dialogué avec le public», a-t-il déclaré. Dans l'après-midi de mardi, le comédien franco-algérien, Kamel Zouaoui, a célébré, à sa manière, l'art de la parole à travers un spectacle bâti sur une série de contes de Djeha, le célèbre personnage du XIIe siècle. La particularité de cette expérience est que Djeha est «raconté» à travers son épouse, discutant avec une voisine fort curieuse.
Mais, c'est loi d'être de simples «histoires» de femmes d'intérieur. Outre le théâtre Malek
Bouguermouh, la maison de la culture Taous Amrouche de Béjaïa abrite aussi la présentation de pièces théâtrales (à 16 et 18h) de plusieurs
pays : Koweit, Egypte, Togo, Bénin, Sénégal, Libye, Tunisie... Dix-sept pays participent à la 4e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa. Les pièces de théâtre seront représentées les prochains jours à l'Ismas de Bordj Kiffan (Alger), la maison de la culture Hassan
Hassani de Médéa et les Théâtres régionaux de Batna et de Tizi Ouzou, ainsi que le théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA) d'Alger. Un colloque scientifique, «Théâtre, révolution et engagement» a débuté hier (mercredi) matin. Présidé par
Djamil Aïssani et coordonné par Abdelnacer Khellaf, le colloque a été lancé à la maison de la Soummam à Ifri, dans la région d'Ouzellagen, pour entretenir «la symbolique» historique. Le site a abrité le Congrès de la Soummam en août 1956.
Le théâtre fait son «cinoche»
Durant cette rencontre qui se poursuivra à l'hôtel des Hammadites, seront abordées les expériences théâtrales de la Côté d'Ivoire, de la Roumanie, de la Palestine et du Burkina Faso. Un cycle de films est prévu à la cinémathèque de Béjaïa sur la thématique du rapport du théâtre au cinéma. Parallèlement, le journaliste et écrivain, Abdelrazak Boukeba, animera une série de débats sur la littérature, la poésie et le théâtre.
Selon Omar Fetmouche, commissaire du festival, un hommage sera rendu à la troupe artistique du FLN historique, en présence de Sid Ali Kouiret et ses compagnons.
Les amis du théâtre algérien combattant durant la guerre de Libération nationale, comme Lamis Laâmari et Paul Lorilleux seront également présents à Béjaïa. Il reste que quelques désagréments (manque de badges, déprogrammation, éparpillement des lieux d'activités) ont perturbé les deux premiers jours du festival. Une manifestation qui se déroulera jusqu'au 5 novembre 2012.


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