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Y a-t-il eu des failles dans le dispositif de renseignement ?
Repères
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2013

Le sujet n'a été abordé que du bout des lèvres et de manière feutrée, en Algérie, dans les analyses et commentaires liés à l'attaque terroriste du site gazier d'In Amenas.
Il s'agit de la place et de l'efficacité du renseignement dans la politique de sécurité nationale et, plus particulièrement, dans la lutte antiterroriste, préoccupation majeure de l'Algérie depuis plusieurs décennies. Ce n'est pas la première fois que les groupes terroristes écumant le Sahel s'attaquent à des villes du sud du pays, stratégique au double plan sécuritaire et touristique. Djanet, Tamanrasset et, cette fois-ci, In Amenas… La cible est à chaque fois bien choisie, le mode opératoire est identique autant que l'objectif : la recherche de la médiatisation et de l'affirmation sur le terrain pour forcer l'adversaire à la négociation en maniant l'arme redoutable et redoutée de la prise d'otages dans laquelle les groupes terroristes du Sahel se sont spécialisés pour financer leur «djihad».
L'attaque d'In Amenas a remis sur le tapis le débat national sur l'engagement de l'Etat dans le cadre de la lutte antiterroriste. Certaines voix n'ont pas hésité à parler de faillite de la lutte antiterroriste. Un jugement sévère, ne reflétant pas la réalité et la situation sécuritaire qui caractérisent aujourd'hui le pays. Une situation, il faut le reconnaître, sans commune mesure avec le climat de terreur des années 1990 et les risques d'effondrement de l'Etat qui ne tenait qu'à un fil ténu, lequel n'a pu être évité qu'avec la mobilisation de la nation, des forces de sécurité et de l'armée. Mais ce qui s'est passé à In Amenas est trop grave, de par les conséquences au plan national et international, pour ne pas situer les responsabilités à tous les niveaux et prendre les mesures appropriées et les sanctions exemplaires afin que de telles négligences ne se reproduisent plus.
Quand on lit certaines indiscrétions de la presse algérienne qui ont reproduit, dès le lendemain du forfait, sur la foi d'informations recueillies, nous dit-on, de bonnes sources, le synopsis de la préparation logistique et militaire de l'attaque terroriste, les spécifications des armes mobilisées, le financement de cet arsenal militaire, l'itinéraire emprunté par les assaillants, les complicités internes au sein du complexe gazier d'In Amenas, on en déduit, selon toute logique et si ces informations sont crédibles, que les services de sécurité algériens avaient pisté le groupe terroriste de Belmokhtar et savaient tout de son projet funeste. D'où cette question qui taraude aujourd'hui les esprits : pourquoi le groupe terroriste n'a-t-il pas été intercepté à la frontière avant de passer à l'action ? Le contact a-t-il été coupé, au plan du renseignement, à un moment donné, faisant que le groupe a disparu des radars des services de renseignement algériens ? A-t-on sous-évalué le risque ?
Par ailleurs quid de la coopération régionale et internationale en matière d'échange de renseignements sur la lutte antiterroriste dans la région du Sahel ? Avec la sanctuarisation de ce no man's land tombé entre les mains des groupes islamistes, affiliés à Al Qaîda, parmi les plus violents de la mouvance intégriste, on pensait que le Sahel était sous haute surveillance internationale et que rien ne pouvait échapper aux équipements de télédétection électroniques, aux caméras des avions de reconnaissance et drones qui balaient la région. La faille et les négligences internes du dispositif de sécurité, révélées au grand jour avec la tragédie d'In Amenas, font écho à l'échec, en amont, de la coopération régionale et internationale en matière de renseignement concernant la lutte antiterroriste dans la région du Sahel.
Le fait que dans l'attaque d'In Amenas ce n'est pas seulement l'Algérie qui est visée, mais aussi des pays comme la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Japon et d'autres pays occidentaux qui en ont fait les frais, peut provoquer un déclic et une prise de conscience internationale sur l'interdépendance des politiques de sécurité nationale. Cet épisode sanglant est venu confirmer que la sécurité de chaque pays ne s'arrête pas aux frontières nationales mais elle recouvre une profondeur stratégique immatérielle qui transcende les Etats et les espaces géographiques. La sécurité de chacun dépend de la sécurité de tous. Pour ne l'avoir pas compris et pour leur connivence avec le fondamentalisme islamiste, les grandes puissances reçoivent en pleine figure le retour de flamme.


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