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Le FNA ou la politique loin des « salons climatisés »
Voyage à l'intérieur des partis
Publié dans El Watan le 09 - 04 - 2006

Mai 2002. Les élections législatives. La surprise. Une nouvelle formation politique s'installe à l'hémicycle Zighoud Youcef. Elle a décroché huit sièges à l'Assemblée populaire nationale (APN).
Méconnu jusque-là, le Front national algérien (FNA) s'est illustré par ce résultat. C'était sa première participation dans une compétition politique nationale. « Il y a eu confusion entre le sigle FLN et FNA », disaient à l'époque les observateurs de la scène politique nationale. Non ! Ce n'était pas une confusion, mais notre parti a une aura auprès de la population », rétorqua le président du FNA, Moussa Touati. Créé à quelques mois avant l'instauration de « l'embargo » sur le champ politique en Algérie, le FNA, selon ses responsables, incarne le néonationalisme algérien. Mais un nationalisme, a précisé le président du parti, qui diffère du « chauvinisme exacerbé ». Il était l'un des derniers partis à être agréés depuis plus de sept ans. Le FNA a organisé son congrès constitutif les 17 et 18 juin 1999. La création de ce nouveau parti répond, selon ses responsables, à des exigences de « moralisation » de la politique et la mise en place des habitudes d'exercice politique autres que celles des « coulisses » et des « salons climatisés ». « Notre parti est venu pour répondre aux aspirations de la population. Le FNA est un parti de jeunes. Nous voulons apporter le changement que revendique, depuis l'indépendance, la société algérienne », nous a déclaré Moussa Touati, rencontré au siège national de son parti, sis au niveau de la rue Tanger, au centre d'Alger. Pour cela, ce dernier critique l'ensemble de la classe politique nationale qui, selon lui, « a échoué dans sa mission d'apporter les changements attendus par les Algériens ». « Je n'ai aucun contact avec les autres partis. Je ne les insulte pas, mais c'est un constat réel », a-t-il lancé. Et les décideurs et les responsables de partis politiques n'ont pu, selon lui, « honorer le principe pour lequel se sont sacrifiés les chouhada » : la réalisation d'un Etat de droit et de démocratie. Selon Moussa Touati, son parti est venu pour « redresser la barre ».
De l'euphorie des législatives à la déception de la présidentielle
La première participation du FNA aux joutes électorales de mai et octobre 2002 était très surprenante. En sus des huit sièges à l'APN, le parti a réussi à placer 553 élus au niveau des assemblées locales (APC et APW). Il est à la tête de 36 communes et présent dans 43 autres. Toutefois, la FNA n'a pas pu sauter plus haut. Deux ans après les législatives et les locales, le FNA était incapable de recueillir les 75 000 signatures nécessaires permettant à son responsable de participer à la course vers le palais d'El Mouradia. Candidat à la candidature pour l'élection présidentielle du 8 avril 2004, Moussa Touati a été disqualifié par le Conseil constitutionnel. Est-ce le début du déclin pour la jeune formation politique ? Un simple échec, pour un parti qui dit avoir 180 000 militants structurés ? Des questions qui restent sans réponse jusqu'aux prochaines consultations populaires. Après l'élimination de la course à la présidence, le conseil national du parti a opté pour la neutralité en appelant au vote à bulletin blanc. La décision du conseil national n'a pas empêché, toutefois, le président du parti, Moussa Touati, de soutenir le candidat Ali Benflis. « C'était un choix personnel. Je n'ai jamais engagé le parti dans ce choix. Ali Benflis est venu me demander de l'aide et je ne pouvais pas lui refuser une telle demande », a précisé Moussa Touati. Contradiction. Prônant l'opposition au régime et tous les responsables au pouvoir, le FNA a quand même affiché son soutien au projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Un projet initié par le président Abdelaziz Bouteflika. Mais Moussa Touati ne considère pas ce fait comme une preuve de sa « versatilité ». Au contraire, le FNA, dit-il, était le premier à appeler à une charte qui pourra réconcilier les Algériens et restaurer la paix et la stabilité dans le pays. L'orateur met en avant, pour plus de justifications, les principes fondamentaux de son parti appelant à « la fraternité et l'unité de la nation ».
La dissidence et le passage par la zone de turbulences
A l'instar de la majorité des formations politiques en Algérie, le FNA n'a pas échappé au vent de la discorde. Le soutien de Moussa Touati au candidat Ali Benflis a soulevé l'ire de quatre députés et des militants du parti. Ces derniers ont entamé une campagne médiatique acharnée pour destituer M. Touati. Pour cela, ils ont créé le comité de salut du FNA. Les frondeurs ont reproché au président du parti, en plus du soutien à Benflis, « sa mauvaise gestion des affaires du parti, son unilatéralisme, l'abandon totale de la base militante et le détournement d'argent ». Les accusations sont graves. La réaction de Moussa Touati était d'une manière forte. A l'occasion de la 5e session de son parti, Moussa Touati a scellé le divorce avec les dissidents et annonce le transfert des contestataires devant le conseil de discipline. Aujourd'hui, les responsables du FNA ne considèrent par ladite fronde comme un fait grave pour la vie de leur jeune formation. Pour Boudjoures Abdelkader, député du FNA à l'APN, les dissidents étaient des pro-Bouteflika et voulaient engager le parti dans leur démarche. « A l'origine de la dissidence, une manipulation de certains députés par leurs collègues d'autres partis. Maintenant, les choses sont rentrées dans l'ordre. Il y a eu quelques dissidents qui sont revenus. Pour les autres, nous les avons traduits en justice pour diffamation et nous attendons la fin de leur mandat électoral pour que la justice puisse prononcer son verdict », a rappelé Moussa Touati. Les contestataires, a-t-il ajouté, voulaient transgresser le règlement intérieur du parti et le dévier de sa ligne de conduite. « Seul le conseil national est habilité à définir la démarche politique à suivre par tous les militants du parti. Personne n'est au-dessus de cette instance », a expliqué notre interlocuteur.
La restructuration
Ayant constaté des défaillances au sein de leur parti, les responsables du FNA ont entamé un travail de réorganisation au niveau de la base. Des conférences, des meetings et des réunions sont organisés au niveau des structures locales en vue de préparer la base militante avant le scrutin législatif de 2007. Les élus du FNA au sein des assemblées manquent d'expérience et de maturité pour faire valoir la politique du parti. « C'est leur première expérience dans la gestion des affaires publiques. Ils n'ont pas pu mettre véritablement en œuvre la politique du parti », a-t-il reconnu. C'est dans ce but que la direction du FNA a entrepris, a-t-il dit, un vaste programme de formation, de restructuration et de sensibilisation à travers toutes les wilayas. Car, a-t-il souligné, les militants n'ont pas compris les statuts, le règlement intérieur du parti. Pour l'interlocuteur, le FNA est « le seul parti fonctionnant d'une manière transparente et démocratique ». L'exécution dudit programme est arrivée à sa deuxième phase. La direction s'est fixé comme objectif d'atteindre les 500 000 militants structurés. Pour le président du FNA, l'heure est venue pour en finir avec les erreurs du passé. L'Algérie, selon lui, a besoin d'institutions représentatives et élues par la population. Des institutions qui réaliseront la prospérité et le développement dont a besoin l'Algérie. Cela sera réalisable, a-t-il indiqué, par l'arrivée du FNA au pouvoir. Car ce parti, dira encore Moussa Touati, est créé par « des jeunes pour les jeunes ». « Le FNA est le seul parti qui respecte les règles démocratiques dans sa gestion interne », a-t-il souligné. Le premier responsable dans les décisions du parti, a-t-il affirmé pour expliquer en quoi le FNA est différent des autres formations politiques, est la base militante. Cette dernière a le pouvoir absolu, a-t-il ajouté, même dans la confection des listes électorales. Devant la défaillance et du régime et des partis politiques à réaliser les aspirations de la population, le FNA se présente, selon son patron, comme « l'alternative ». « Les choses ont changé en basculant le peuple vers davantage de misère et de pauvreté. Il faut revoir le système à la base, car le peuple n'est pas responsable des échecs de l'économie », a-t-il lancé. Le FNA a-t-il la solution en mesure de redresser la barre ? Que propose-t-il pour réaliser le changement tant attendu ? Pour Moussa Touati, il faut d'abord redonner le pouvoir au peuple à travers le renforcement du régime parlementaire. En effet, notre interlocuteur, contrairement à l'approche avancée par le FLN, plaide pour un régime parlementaire. Le seul qui, a-t-il expliqué, est en mesure de promouvoir la gouvernance par le peuple.


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