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«Les éleveurs et les consommateurs sont les seuls perdants de la filière»
Omar Lakhal. Vice-président de l'Association des éleveurs d'Alger
Publié dans El Watan le 01 - 04 - 2013

-Depuis quelques semaines, le prix du poulet est à moins de 200 DA/kg. Comment expliquez-vous cette chute importante des prix ?
La raison principale de cette baisse sensible des prix est la surproduction et le manque de moyens en aval de la filière, c'est-à-dire les abattoirs, les ateliers de découpe et les chambres froides. Il y a un grand manque en la matière. S'il y avait des moyens suffisants sur ce plan, la surproduction n'aurait jamais été un problème. Ce n'est que maintenant que les pouvoirs publics ont pris conscience de cet handicap et tentent d'y remédier. C'est dans cet objectif que, par exemple, ils viennent de dégager une enveloppe de trois milliards de dinars pour le renouveau et la modernisation des unités de l'Ouest. Il est question de les renforcer en unités d'abattage, moyens de découpe et chambres froides.
-La situation actuelle ne risque-t-elle pas d'avoir un impact négatif sur la filière dans les prochains mois ? Et le système de régulation dans tout cela ?
Certainement, les éleveurs, qui subissent actuellement des pertes énormes avec un niveau des prix au dessous de 200 DA, vont automatiquement arrêter la production dans les prochaines semaines. Mais, je pense qu'avec la mise en œuvre des mécanismes de régulation, la perturbation ne sera pas d'une grande ampleur. Dans tous les cas de figure, les prix vont retrouver leur niveau normal. Cependant, il faut reconnaître que le système de régulation qui a été mis en place reste encore insuffisant pour protéger effectivement les producteurs et les consommateurs. Dans la filière avicole, le Syrpalac n'a pas donné des résultats importants.
Ceci est dû, surtout, au manque d'organisation des éleveurs. Et il est très difficile de les organiser, à cause du manque de concertation, mais aussi de confiance. Mais, si on veut réellement organiser la filière, il faut donner les moyens aux offices de l'Etat, qui garantiront l'approvisionnement en aliments et la reprise du produit fini. Les offices sont les mieux placés pour, par exemple, gérer les subventions et regrouper les éleveurs. Cela s'est vérifié récemment avec les éleveurs qui adhèrent au système triangulaire mis en place par l'ONAB. Certes, ils n'ont pas de marges bénéficiaires importantes, mais ils sont en sécurité mieux que les éleveurs qui préfèrent travailler seuls.
C'est à l'Etat maintenant de se mobiliser pour l'organisation de la filière. Pourquoi, par exemple, ne pas créer des marchés de gros pour les produits avicoles, comme cela se fait dans les pays européens ? Ce n'est que de cette manière qu'on pourra parvenir à la maîtrise de la filière. Lorsque tous les mécanismes seront mis en place, on n'aura pas de poulet à 400 DA/kg et non plus à 150DA/kg. Il y aura un marché, une mercuriale et des prix qui arrangeront et les producteurs et les consommateurs.
-L'approvisionnement en intrants ne pose-t-il pas problème ?
Actuellement, les éleveurs et les consommateurs sont les maillons perdants de la filière. A l'amont, l'importateur qui approvisionne le marché en maïs, le soja ou le CNV, se sucre à volonté. Le deuxième maillon qui intervient dans la chaîne est l'intermédiaire entre l'importateur et les unités de transformation d'aliments. Lui aussi prend une marge bénéficiaire et ainsi de suite. Pour mieux connaître le fonctionnement du marché, l'importateur a un intermédiaire dans chaque wilaya, c'est lui qui assure l'approvisionnement des unités de transformation moyennant une marge bénéficiaire de 100 DA/quintal.
Donc, chaque fois que les intermédiaires se multiplient, les marges bénéficiaires suivent. Autant donc de coûts qui, au bout du compte, se répercutent sur le prix du produit fini. Si ce n'était pas ces intermédiaires, les importateurs sont au nombre de 5 ou 6 seulement à l'échelle nationale. Mais, il faut relever que, contrairement à ces intermédiaires, la marge bénéficiaire du fabricant d'aliment est stable. Elle est dans la moyenne de 300 DA/quintal. En aval de l'éleveur, il y a au moins trois intermédiaires qui interviennent avant que le poulet n'arrive au consommateur final et chaque fois, il y a de nouveaux frais qui influent sur le prix.


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